Chrysomphalus aonidum
Pou rouge de Floride
Cultures sensibles : Agrumes, Bananier
Généralités
C’est une cochenille diaspine, elle est cosmopolite et polyphage. Elle s'attaque exclusivement aux feuilles et fruits et montre en général une dispersion assez lente au sein d'un verger, bien que l'infestation puisse être très importante au sein des arbres attaqués.
Zones de production affectées:
Guyane | Guadeloupe |
Nouvelle-Calédonie | Polynésie-française |
Mayotte | Martinique |
La Réunion | |
Madagascar | Comores |
Maurice | Seychelles |
Organes affectés :
Feuilles | Fruits |
Symptômes
Dégâts :
- Fruits : restent petits.
- Feuilles : tombent en cas de forte infestation.
Signes :
- Fumagine, formant un dépôt noirâtre ayant l'aspect de la suie. La fumagine diminue la photosynthèse et bloque la croissance de l'arbre.
- Se développe pendant le grossissement des fruits.
Confusions possibles :
Les femelles, qui présentent un bouclier non adhérent de couleur pourpre, sont distinguables de celles d'Aonidiella aurantii. Cependant sa biologie est assez semblable.
Biologie
Cycle de développement :
Le cycle de reproduction est de deux mois en période chaude. Les œufs sont pondus sous le bouclier et restent ainsi à l'abri. Après éclosion, les larves pourvues de pattes, quittent leur mère et se dispersent au gré du vent sur les autres arbres. En quelques jours les pattes des larves femelles s'atrophient. Les cochenilles finissent par se fixer et par sécréter leur bouclier protecteur. Les mâles, pourvus d'ailes, peuvent s'approcher des femelles pour s'accoupler.
Facteurs de propagation de la maladie :
Une irrigation insuffisante, un choix variétal inadapté, une fertilisation azotée mal ajustée contribuent à favoriser les cochenilles diaspines.
Elles se dispersent au stade larvaire grâce au vent sur les autres arbres.
Protection
Méthodes préventives :
- Conserver des haies pour favoriser la faune auxiliaire.
- Ne pas perturber les auxiliaires par des traitements trop fréquents avec des insecticides non sélectifs.
Le contrôle biologique est assuré dans la plupart des cas grâce à de nombreux auxiliaires :
- des hyménoptères parasitoïdes : Habrolepis rouxi, Comperiella bisfaciata.
- des Aphelinidae : Aphytis lingnanensis, Encarsia lounsburyi, et deux autres Encarsia sp.
- des coccinelles coccidiphages : Chilocorus nigritus, Chilocorus infernalis, Rhyzobius lophanthae …
Méthodes curatives :
En cas de forte attaque, on pourra appliquer un traitement curatif localisé (e-phy). Il convient de traiter dès que 30% du feuillage est occupé par ces cochenilles.