Principaux symptômes
Monosporascus cannonballus provoque des symptômes assez comparables à ceux associés aux autres bioagresseurs telluriques des Cucurbitacées.
Les plantes peuvent avoir une croissance réduite, et présenter une mortalité progressive des feuilles basses. Les symptômes qui attirent le plus l'attention des producteurs sont la manifestation plus ou moins soudaine de flétrissements foliaires survenant tard en saison et souvent à proximité de la récolte, et affectant un nombre important de plantes. Des jaunissements et des dessèchement foliaires sont aussi constatés, ainsi que la mort de rameaux entiers.
En fait, les flétrissements foliaires observés sont consécutifs à des symptômes primaires localisés sur les racines (figures de 1 et 2). Sur ces dernières, on peut observer des lésions généralement orangées à brunes, de taille limitée dans un premier temps. Sur courgette, ces lésions ont la forme d'un anneau orangé au centre plus clair (figure 3). Par la suite, la dégradation racinaire s'accentue et se généralise (figure 4). Ainsi, la plupart des racines secondaires et tertiaires altérées se détachent et se décomposent. Elles ne sont donc généralement pas visibles lorsque les plantes malades sont arrachées. Soulignons que des microorganismes secondaires peuvent envahir les tissus racinaires, en particulier ceux du cortex, et ainsi contribuer à leur destruction.
De minuscules structures sphériques noires, des périthèces de M. cannoballus et des ascospores, sont visibles à la surface des racines (figures 4 et 5) et caractérisent la présence de ce champignon. Ces signes, matérialisant la forme sexuée ou téléomorphe de cet ascomycète, ne sont pas toujours aisés à observer car ils peuvent se former sur des tissus racinaires déjà bien décomposés qui ne seront pas récupérés lors de l'arrachage des systèmes racinaires. Aussi, prenez soin d'arracher délicatement ces derniers en vous aidant d'un outil aratoire.