Moyens de protection
Les traitements de post-récolte au thiabendazole sont inefficaces : la quasi-totalité des souches sont résistantes aux benzimidazoles en France.
La seule stratégie repose sur la prophylaxie :
- Supprimer les fruits pourris des abords de station.
- Nettoyer et, si nécessaire, désinfecter les chambres froides, les palox et le matériel de récolte et de conditionnement, les calibreuses. En cas de doute, un contrôle de l’état sanitaire des chambres froides est conseillé (prestation «Airtest» du Ctifl) : il permet de mesurer le risque et la qualité de la désinfection.
- Eliminer les fruits blessés avant entrée en station.
- Changer régulièrement les bains des calibreuses à convoyage liquide. La filtration des eaux (procédé MAF) est efficace sur les spores de Penicillium véhiculées.
- Réduire les risques de blessures et meurtrissures sur fruits par une cueillette soignée, le respect des dates de récolte, et un contrôle régulier des chaînes de calibrage (test de diagnostic des meurtrissures proposé en prestation par le Ctifl).
Une souche de levure antagoniste Candida oleophila (produit commercial NEXY, par la société Lesaffre) est homologuée contre Penicillium et Botrytis des pommes et de poires. Elle agit par occupation de sites, en formant un biofilm protégeant les blessures.