Principaux symptômes
Sur les variétés et porte-greffes de pommier utilisés en arboriculture, l’affection est très généralement latente, c’est-à-dire qu’elle ne provoque pas de dommages visibles. De nombreuses populations de paradis et doucins tels que M2, M7, M9, etc. étaient totalement contaminés par l’ACLSV avant d’être régénérés par thermothérapie vers 1970. L’usage de ces porte-greffes infectés avait contribué involontairement à la propagation du virus dans près de 70 % des vergers plantés avant 1978-1980. L’affection dénommée "rugosité annulaire" est sans doute induite par des souches particulières d’ACLSV. La maladie se manifeste sur les pommes par des taches annulaires russetées, superficielles, dispersées sur de nombreux fruits. Les variétés dont l’épiderme est fin et lisse, telles que Golden Delicious, Jonathan… sont les plus touchées. Ces souches "russet ring" peuvent se manifester aussi par des anneaux et arabesques jaunâtres sur quelques feuilles, au printemps. La majorité des Malus ornementaux, dont M. platycarpa, M. floribunda, M. robusta, M. coronaria… et certains cultivars utilisés comme pollinisateurs tels que Hopa Crab, Golden Gem, Purple Wave, Spy 227, sont sensibles ou très sensibles. Dans quelques cas la maladie se manifeste par des mouchetures ou arabesques chlorotiques assez fugaces sur les premières feuilles. Dans d’autres cas le virus provoque des taches chlorotiques-nécrotiques entraînant la crispation et l’atrophie du limbe. Des craquelures ou chancres de l’écorce bloquent la croissance et favorisent l’installation de bactéries et champignons. Certaines souches d’ACLSV causent le nanisme du M. platycarpa ou "platycarpa dwarf". Plusieurs autres espèces sensibles ont été utilisées comme indicateurs de maladies qui portaient provisoirement leur nom.