Méthodes de protection

L’hyménoptère Aphelinus mali, introduit vers 1920, parasite spécifiquement le puceron lanigère. L’œuf est pondu à l’intérieur de l’insecte et la larve y effectue son développement. Le puceron perd son aspect laineux et meurt. La présence d'Aphelinus mali dans le verger peut être vérifiée à l'aide de plaques jaunes engluées (figure 1). 

La présence d’Aphelinus mali seul est souvent insuffisante pour limiter la multiplication du puceron lanigère, mais l’action conjointe de ce parasitoïde et des prédateurs généralistes comme le perce-oreille Forficula auricularia et des coccinelles à deux points Adalia bipunctata et asiatique Harmonia axyridis est le plus souvent suffisante pour maintenir ses populations à de faibles niveaux. Leur protection est donc un élément très important dans les décisions de traitement des vergers.

Les contrôles visuels du puceron lanigère sont effectués sur cent pousses ou rameaux à partir du mois de juin dans la partie basse de l’arbre. Le seuil de tolérance est de 10% de rameaux touchés. On peut également vérifier la présence de pucerons parasités par Aphelinus mali. En présence du parasitoïde, le seuil peut être relevé.

Les traitements doivent être réalisés dès le dépassement du seuil, en ne traitant que la moitié, voire le tiers inférieur, des arbres si le produit a une action systémique. Certaines molécules sont moins néfastes pour les ennemis naturels du puceron lanigère et doivent être privilégiées. Ajouter un mouillant.

* Lutte chimique : Le nombre de pesticides disponibles pour un usage donné évoluant en permanence, nous vous conseillons de toujours confirmer votre choix en consultant le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles. Le site recense également sous la rubrique effets non intentionnels l’impact connu sur les ennemis naturels pour chaque molécule.