Biologie
Les très jeunes chenilles et les chrysalides passent l’hiver dans des cocons cachés entre deux feuilles de buis. Au printemps, les jeunes larves sortent et se mettent tout de suite à grignoter.
Le développement des chenilles est assez rapide. Il est possible d’observer plusieurs générations de ce ravageur au cours de l’année. De plus, les générations se chevauchent (des chenilles de dernier stade côtoient de jeunes chenilles), les chenilles que vous trouverez sur les buis seront donc souvent de tailles différentes.
Les chenilles de dernier stade mesurent 35-40 mm de long, ont une tête noire luisante, 6 pattes thoraciques jaunes, couleur vert-jaune clair, strié longitudinalement de vert foncé, ponctué de verrues noires et de longs poils blancs isolés. Les chrysalides mesurent 21 mm long, couleur vert-jaune clair avec ligne dorsale brun orangée.
Les adultes émergent des chrysalides et s’accouplent avant de pondre sur les buis alentours. Chaque femelle pond environ 200 œufs sur la face inférieure des feuilles. Les œufs sont ronds, aplatis, translucides et jaunâtres.
L’adulte est un papillon nocturne de 36 à 44 mm d’envergure très attiré par la lumière. Il en existe 3 formes dont la plus commune est blanche avec les extrémités des ailes et du corps ornées de brun et une forme entièrement brune plus rare.
Lorsqu’aucune mesure n’est prise pour limiter le développement de l’insecte, le nombre de chenilles augmente beaucoup entre le début et la fin de l’année et cause de graves dégâts.
Les chenilles semblent concentrer les molécules toxiques contenues dans les feuilles de buis, ce qui les rend très peu attractives pour les oiseaux insectivores.
A ce jour, comme pour la plupart des ravageurs récemment introduits en France, il n’a pas encore été observé de prédateurs naturels de la pyrale du buis. Cependant, des recherches sur les auxiliaires sont entreprises en situations infestées, afin de trouver dès que possible des moyens de biocontrôle efficace contre ce parasite.