Diagnostics généraliste ou spécifique ?

La définition généralement attribuée au diagnostic est la suivante : action ou art de reconnaître les maladies par leurs symptômes. C'est une définition quelque peu restrictive au regard des connaissances nécessaires et des différentes activités qui sont associées au diagnostic dans le milieu de la phytoprotection et de la phytopathologie. En effet, ce vocable est souvent utilisé pour qualifier des identifications de natures différentes que nous pouvons classer dans deux grandes catégories :

• le « diagnostic horizontal ou généraliste », correspondant à l'identification de la cause d'une maladie sur le terrain à partir des symptômes et parfois des signes, mais aussi de nombreux autres critères, ceci dans un contexte pathologique défini ; 

• le « diagnostic vertical ou spécifique », conduisant à l'identification d'une espèce donnée d'un agent pathogène, d'une souche particulière d'un champignon, d'une bactérie, d'un virus, ou à la détection d'un agent pathogène dans une culture (pour déclencher par exemple un traitement), dans des semences, dans des organes végétaux (sélection sanitaire), dans des végétaux importés (parasites de quarantaine).

Notons qu'avec l'essor des nouvelles technologies, notamment moléculaires, sont apparus quelques nouveaux outils de détection ou d'identification des agents pathogènes sur le terrain. Ces derniers, très spécifiques et fiables, sont parfois utilisés pour réaliser des diagnostics. Leur application dans ce contexte conduit parfois à des conclusions erronées, du fait du manque de connaissances de terrain de leurs utilisateurs.

Di@gnoLég est essentiellement un outil synthétique d'apprentissage au diagnostic généraliste des maladies des légumes qui doit être considéré comme une science, nécessitant de l'expérience, un apprentissage permanent, et un minimum de connaissances pratiques sur les légumes, et les techniques culturales associées. Il évoquera ponctuellement les méthodes de laboratoire nécessaires à l'identification d'une maladie en les intégrant à une démarche globale allant du terrain au laboratoire.