Collet
Le collet est la zone assurant à la surface du sol la transition entre la tige et le système racinaire des plantes. C'est une partie des plantes plutôt vulnérable à certains bioagresseurs qu'il y a lieu de ne pas trop enterrer au moment de la plantation, et de maintenir dans un environnement tellurique trop humide.
Un flétrissement foliaire (accompagné ou non d'un jaunissement), un dessèchement, voire un blocage du développement de la végétation doivent vous inciter à inspecter attentivement le collet.
- Fonctions :
Pas de fonction particulière, mais le collet doit être considéré comme une portion de tige subissant de forte contraintes notamment mécaniques et hydriques. Il assure le transport de l'eau et des éléments minéraux, supporte les plantes et subit leurs mouvenents, etc.
- Conseils d'observation :
- dégager délicatement la terre entourant la base de la tige des plantes malades ;
- gratter superficiellement les tissus végétaux du collet afin d'apprécier leur consistance ;
- couper longitudinalement la tige dans sa partie basse, y compris le pivot, ceci afin de vérifier l'état de la moelle et des vaisseaux ;
- évaluer l'état d'humidité du sol dans la zone du collet, et l'éventuelle présence de signes.
- Symptômes courants et causes possibles :
- lésions, pourritures plus ou moins humides, brunes à noires, ceinturant le collet (figures 1 à 5) : plusieurs champignons et Oomycètes telluriques (Rhizoctonia solani, Sclerotium rolfsii, Sclerotinia sclerotiorum, Botrytis cinerea, Didymella spp., Pythium spp., Phytophthora spp., etc.), un excès d'eau, etc. ;
- tumeurs et gonflement du collet, prolifération d'ébauches racinaires (figures 6 et 7) : Rhizobium spp., phytotoxicité, etc. ;
- épaississement, subérisation, et éclatement plus ou moins marqués du cortex, rupture de la tige au niveau du collet (figures 8 et 9) : excès d'eau, phytotoxicité, dégâts liés au vent, etc.
- Niveau d'intérêt pour le diagnostic : ++
- : nul ; + : limité ; ++ : intéressant ; +++ : indispensable