Mise en œuvre de la technique
- Choix du matériel
- Différents types de bineuse : il existe trois grands types de bineuse. La plus courante est la bineuse à dents et socs, mais les bineuses à étoiles, à brosses et à cages sont également très efficaces. Les bineuses peuvent être animées par un axe horizontal ou vertical.
- Largeur : elle doit être la même que celle du semoir ou de la planteuse afin de faciliter le guidage.
- Lames et socs : il existe divers socs et lames ; le choix doit être fait en fonction de l’utilisation. Il est intéressant de combiner les différents socs et lames pour avoir différents effets. Le soc plat permet de travailler superficiellement le centre de l’inter-rang. Le soc de vibroculteur facilite la pénétration dans le sol et donne lieu à un travail assez profond. Leur étroitesse ne permet pas un recouvrement du travail des différents socs. Le soc patte d’oie travaille à 5 cm de profondeur et permet une bonne pénétration du sol. Il peut avoir une action de buttage pour étouffer les adventices sur le rang (ne pas l’utiliser en culture d’industrie pour garder un sol suffisamment plat). La lame Lelièvre permet de scalper les adventices au ras du rang.
- Protèges plants : ils ne sont pas obligatoires, mais lorsque la culture est à un stade précoce, ils permettent de protéger les plants de la projection de terre qui pourrait entraîner une perte de pieds. Il existe des tôles ou des disques plus ou moins indépendants.
- Guidage : c’est une option (prix entre 6000 et 15 000 € en fonction du système) qui permet un confort, une précision du travail et des débits de chantier supérieurs. Six systèmes sont proposés : manuel (performant mais travail à un faible débit de chantier et demandant de la main-d’œuvre supplémentaire), bineuse frontale (bon rapport précision/coût), par trace au semis (bon rapport qualité/prix), par palpeurs (travaille lentement), par caméra (très coûteux et manque de fiabilité) et GPS (très coûteux).
- Réglages
- L’écartement des éléments bineurs : l’objectif est que les éléments bineurs puissent passer au plus près de la culture pour limiter au maximum la largeur non travaillée sur le rang. À des stades jeunes de la culture, les éléments bineurs pourront être assez rapprochés si la précision du système de guidage le permet (trace au semis, caméra ou GPS) et si la bineuse est équipée de protège-plants. Dans certains essais, en haricot vert, la zone non travaillée sur le rang pouvait être réduite à moins de 5 cm de large. À des stades plus avancés de la culture, les éléments pourront éventuellement être légèrement écartés si cela est nécessaire. Si la bineuse est munie de protège-plants, il sera alors préférable de les relever.
- La profondeur de travail : elle est déterminée par les socs utilisés et doit être comprise entre 2 et 6 cm. Le réglage se fait grâce à la roue jauge disposée sur chaque élément bineur, à la pression des ressorts ou à la pression hydraulique.
- La vitesse : de 3 km/h au cours du premier passage (stades jeunes de la culture) à 10 km/h pour les passages plus tardifs ; possibilité d'avancer à 14 km/h avec des systèmes autoguidés.