Mise en œuvre de la technique
- Travail du sol : réalisé comme une plantation ou un semis avec un sol travaillé sur 25 à 30 cm de profondeur avec une structure fine et régulière (passage de sous-soleuse, rotobêche, rotavator ou herse rotative). La dernière opération consiste à passer un rouleau afin de tasser le sol et de l’aplanir pour optimiser le contact entre le sol et le paillage plastique.
- Arrosage : par aspersion de 50 à 80 mm (en fonction du type de sol) afin de faire le plein en eau sur 50 cm de profondeur. Le sol doit rester humide pendant toute la durée de la solarisation.
- Choix du plastique : il doit être transparent, en polyéthylène de 30 à 50 µm d’épaisseur, non perforé, traité anti-UV et résistant à 700 heures d’ensoleillement (spécial solarisation). La largeur du plastique doit être celle du tunnel, plus 50 cm. En plein champ, des bâches de 3,60, 4,70 ou 5,80 m peuvent être utilisées.
- Pose du paillage : se fait lorsque le sol est ressuyé après l’aspersion. Il faut que le paillage soit bien tendu et plaqué au sol ; une courte aspersion après la pose permet un meilleur plaquage du plastique. Il faut éviter les passages d’air sous le plastique pour éviter la pousse des mauvaises herbes. Après la pose, pour avoir une montée rapide en température, le tunnel ne doit pas être blanchi et les portes de celui-ci doivent être fermées. Pour éviter d’endommager les installations d’irrigation, mettre en place trois jours après la pose une petite aération au faîtage (environ 20 cm) pour avoir un effet « cheminée ».
- Après la solarisation : débâcher au dernier moment avant la remise en culture. Le sol doit être travaillé superficiellement (maximum 10 cm) pour éviter la remontée des bio-agresseurs non détruits. La solarisation stimulant la minéralisation de la matière organique, il est conseillé de contrôler la teneur d’azote dans le sol et d’ajuster en conséquence la fertilisation azotée.