Activités entomopathogènes
- Spectre d'efficacité (cultures envisageables)
- Aleurodes (concombre - fraisier - tomate - aubergine)
Le champignon entomopathogène infecte ses hôtes en pénétrant la cuticule de l'insecte. Les spores de L. muscarium germent sur l'insecte et l'on observe les filaments du mycélium se développer à l'exterieur de l'hôte (figures 1 et 2), généralement sur le miellat sécrété par les aleurodes. Après cette croissance saprophyte, le champignon infecte l'insecte. Il se développe alors dans l'insecte qui meurt. Les causes de la mort peuvent être multiples : obstruction mécanique des tubes respiratoires et de la circulation de l'hémolynphe, épuisement des réserves et dysfonctionnement des organes, production par le champignon de protéines spécifiques dans l'insecte.
Lorsque les aleurodes sont infectés, ils meurent avant que le champignon n'ait grandi et soit visible. Les larves et les pupariums morts prennent alors une coloration marron et deviennent difformes et ternes.
L. muscarium ne peut pas se disséminer rapidement dans les colonies de ravageurs car les spores ne se déplacent pas dans l'air. Elles sont, en effet, couvertes d'une substance collante et sont dispersées soit par des moyens mécaniques soit par l'eau. Son efficacité pour le contrôle des aleurodes est donc limitée. Il est recommandé de l'associer avec d'autres auxiliaires.
La "souche aleurode" du champignon infecte principalement les larves d'aleurodes, mais à humidité relative élevée, le champignon tue aussi les adultes et les pupariums. Les oeufs ne sont pas affectés. En ce qui concerne les thrips, le champignon attaque principalement les larves mais les nymphes et les adultes peuvent aussi être touchés.
Il arrive de voir sous serre des aleurodes parasités naturellement par L. muscarium. Ces épidémies spontanées arrivent rarement, et le contrôle biologique par le champignon n'est de ce fait guère efficace.