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Détection, mesures à prendre

 

  • Protocole d’inspection


Selon l’Organisation européenne pour la protection des plantes (OEPP), en raison de la forte incidence des plantes asymptomatiques, au moins 10 % du total d’une culture doit être examiné par inspection visuelle.
Tout symptôme suspect doit être confirmé par une analyse effectuée en laboratoire. Pour ces analyses, l’OEPP recommande de prélever des feuilles complètement développées sur un certain nombre de tiges d’une même plante. Les modalités exactes de prélèvement d’échantillon dépendent du type d’analyse effectuée et sont à définir avec le laboratoire en charge de l’analyse.

  • Outils de diagnostic


Des méthodes d’indexage biologique peuvent être conduites en entreprise. Pour éviter une éventuelle propagation du viroïde au reste de l’entreprise, il convient de mettre en place ces tests dans un compartiment isolé.

  • Greffage en écusson : 2 échantillons de tige de la plante suspecte sont greffés sur le cultivar sensible ‘Mistletoe’. La lecture des symptômes s’effectue 4 à 5 semaines après la manipulation (protocole détaillé dans la fiche rédigée par l’OEPP).
  • Inoculation mécanique : un extrait de plante à tester est inoculé mécaniquement sur Senecio cruentus. Cette méthode est plus simple mais moins fiable que le greffage en écusson.


Pour obtenir des résultats fiables et rapides (en quelques jours), les analyses doivent être effectuées dans un laboratoire d’analyse disposant des techniques moléculaires permettant la détection du viroïde : gel d’électrophorèse de polyacrylamide retard, hybridation moléculaire, PCR après transcription inverse.


  • Les conduites à tenir en cas de détection


Eliminer les végétaux contaminés
Toute plante contaminée doit être éliminée par incinération. En raison de l’efficacité de la transmission du viroïde
de plante à plante, il est recommandé d’éliminer également les plantes adjacentes. Les outils et vêtements utilisés
lors de cet opération devront être désinfectés.

Empêcher la contamination des autres serres et compartiments
La manipulation des végétaux sains après avoir manipulé des lots contaminés est proscrite si les outils et les vêtements n’ont pas été désinfectés entre temps.

Désinfecter l’outil de production contaminé
Faire un vide sanitaire et désinfecter à l’aide d’un virucide autorisé les structures et le matériel de production : la serre, le sol, les tablettes de culture, les nappe ou les toiles, le système de goutte-à-goutte, les pots et les plaques,les petits outils.
Pour que le virucide soit le plus efficace possible, nettoyer au préalable les surfaces et le matériel à désinfecter.


Régénération des pieds-mères
Pour régénérer des plantes saines à partir des plantes infectées, la culture de méristème peut être envisagée. Des taux d’efficacité de 10 % sont décrits dans la littérature (Tracol et Montagneux, 1985). Plus récemment, des chercheurs japonais ont mis au point une méthode de régénération menant à l’obtention de 14 % de plants sains (Hosokawa et al., 2004).

  • Informations réglementaires complémentaires

 

La directive européenne 2000/29/CE a imposé les mesures suivantes pour la circulation en Europe des végétaux de Dendranthema destinés à la plantation :

 

  • Ces végétaux doivent être issus de la troisième génération au plus de matériel qui s’est révélé exempt du viroïde nanifiant du chrysanthème (CSVd) lors de tests virologiques.

ou

  • Ces végétaux doivent provenir directement de matériel dont un échantillon représentatif d’au moins 10 % s’est révélé exempt du CSVd lors d’un examen officiel effectué au moment de la floraison. Ces exigences sont vérifiées par le service de protection des végétaux du pays de provenance des lots.


Enfin, ces exigences concernent spécifiquement le CSVd et il ne faut pas oublier que d’autres exigences existent pour les Dendranthema vis-à-vis des champignons pathogènes Puccinia horiana et Didymella ligulicola.

Dernière modification : 07/11/2013
  • Auteur :
  • . GIE-FPSO (GIE)