Biologie
Mildiou de la tomate
Les tissus de la tomate sont envahis par le mycélium de l’organisme responsable du mildiou de la tomate. Celui-ci y produit différents types de spores (structures assurant sa dissémination et sa conservation) qui peuvent hiverner dans le sol d’une année sur l’autre, et être à l’origine des contaminations primaires du début de saison. Notons qu'il sporule abondamment à la face inférieure des folioles (figures 1 et 2), produidant de nombreux sporanges assurant les contaminations.
L'agent du mildiou n'est actif que lorsque l’humidité de l’air est très importante, à saturation, et que la température ne dépasse pas 25°C. En conditions sèches et chaudes, l’évolution de cette maladie est ralentie. En effet, le développement du mildiou nécessite la présence d’eau liquide sur le feuillage pendant une assez longue durée. Cette situation se rencontre lors de pluies orageuses du soir suivies le lendemain d’une hygrométrie saturée qui empêche le ressuyage du feuillage. On la retrouve également en fin d’été et à l’automne lors d’importants contrastes de températures entre le jour et la nuit , contrastes générateurs de rosées persistantes le matin. Enfin, l’arrosage par aspersion entraîne souvent la même situation, en particulier l’irrigation de fin de journée.
L’observation attentive des plantes pourra débuter dès que ces conditions sont présentes, associées à des températures fluctuant de 10 à 25 °C (avril à octobre). Elle doit être continue pour tenir compte des phases de la maladie qui n’occasionnent pas de symptômes visibles.
À partir des premières plantes atteintes, la propagation du mildiou est typique des maladies dites « à foyer » avec une dissémination rayonnante. Lorsque les conditions climatiques sont favorables, les attaques peuvent être foudroyantes. Il est de coutume de dire que la maladie se déplace « comme le feu dans la culture ».
Le développement du champignon est très rapide, et les attaques sont souvent identifiées trop tardivement, lorsque les dégâts dans la culture sont conséquents ; il est alors trop tard pour intervenir. La lutte suppose donc avant tout la mise en oeuvre de mesures préventives durant les périodes favorables au développement de l'agent du mildiou (conditions humides). Notez que ce dernier est détruit par une sècheresse persistante, et des températures avoisinant les 30 °C.