Daktulosphaira vitifoliae
Biologie du ravageur
Biologie du ravageur
- Les plantes hôtes :
Les plantes-hôtes de Daktulosphaira vitifoliae sont les différentes espèces de vigne. La vigne européenne, Vitis vinifera, est très sensible à ce ravageur (à moins qu'elle ne pousse dans le sable). Les Vitis américains et leurs hybrides avec V. vinifera sont plus ou moins résistants (le mécanisme en demeure mal connu).
- Cycle de développement (figures 1 à 5) :
Cinq ou six générations de femelles vivipares virginipares radicicoles se succèdent dans l'année. Au début de l'été, elles engendrent des sexupares ailés. Ces individus sont capables de voler sur de courtes distances ; ils peuvent être entraînés par le vent à plus de 30 km. Les sexupares engendrent les sexués, mâles et femelles. La femelle pond un unique oeuf, l'oeuf d'hiver, dans une fissure du bois de 2 à 3 ans du cep de vigne. Au printemps, au débourrement de la vigne, l'oeuf d'hiver éclot. Il en sort la fondatrice qui pique la face supérieure de la feuille, provoquant une galle où elle demeure abritée et pond jusqu'à 1200 oeufs. Ces oeufs éclosent 8 à 10 jours plus tard, libérant les fondatrigènes, galligènes et aptères. Quatre à cinq générations de ces "gallicoles" se succèdent durant la période végétative. Une partie d'entre eux, les "néogallicoles-radicicoles", se déplace vers les racines où elle entreprend une vie souterraine rhizophage de radicicoles.
Le cycle complet n'est en principe possible que sur vigne américaine. En Europe, le phylloxéra se perpétue sous forme de radicicoles. Parfois, des galles apparaissent sur les feuilles. La formation de sexupares est très rare.