Tranzschelia pruni-spinosae

Caractéristiques et symptômes de la maladie

 

 

La rouille du prunier est une maladie présente dans le monde entier.

 

Tranzschelia pruni-spinosae ayant deux sortes d'hôtes, donne deux types de symptômes :

- hôte écidien, symptômes sur anémone ; ceux-ci sont très reconnaissables car les feuilles à leur sortie de terre sont complètement modifiées. Habituellement arrondie, elles deviennent recroquevillées, épaisses, dures et cassantes. Leur couleur est plutôt vert jaunâtre. Les pétioles sont très cours, plus ou moins arqués et dilatés latéralement. Les écidies présentes sur le pédoncule floral ou sur le pétiole forment des petites coupes cylindriques, très évasées et de couleur jaune doré allant vers le brun foncé en vieillissant. La destruction des bractées florales est aussi observée ;

- second hôte, symptômes sur prunier : fin juillet, Tranzschelia pruni-spinosae et T. discolor forment des urédospores qui se développent principalement au niveau des feuilles, des branches basses, des pousses naissantes sur le tronc et des rejets de souches. De nombreuses petites taches violacées ou jaune d'or apparaissent principalement sur la face inférieure de la feuille ce qui correspondant à la formation de sores à urédospores (figure 1). Ces taches sont anguleuses et réparties le long des nervures sur la surface foliaire. En vieillissant ces taches deviennent nécrotiques et sont entourées d'un halo jaune (figure 2). Ces amas de pustules sporifères étant très denses (figure 3), entraînent le dessèchement du mésophylle, la coloration gris plombé de l'épiderme supérieur et la formation de plaques régulières qui se crevassent. Si l'attaque du champignon a lieu après une longue période de sécheresse, une multitude de taches lie-de-vin apparait sur la face supérieure du limbe et il n'y a qu'une faible formation d'urédospores sur la face inférieure. La formation des sores entraîne la chute prématurée des feuilles. Le champignon se développe quelquefois au niveau des lenticelles des jeunes rameaux, il y provoque un rougissement de l'écorce qui se fend et qui expulse les cellules corticales mortes en formant un « chancre » à peine visible.

 

Sur le pêcher, l'abricotier et l'amandier, le champignon forme de petites taches semblables à celles observées chez le prunier. Chez le pêcher, il peut apparaître quelquefois des fissures d'un centimètre de long sur l'écorce et au niveau des lenticelles des branches. Ces fissures renferment une poudre jaune orangé qui est une masse d'urédospore. Il y a aussi une défeuillaison précoce (40 à 50 jours plus tôt) entraînant une diminution de la photosynthèse. Les réserves de la plante sont alors moins importantes, ce qui entraîne une perte de vigueur à la saison suivante et une floraison médiocre. Sur les fruits (surtout sur pêches et abricots), des pustules sporifères de 2 à 3 mm de diamètre peuvent apparaître quand le fruit est mûr, le centre des taches se crevasse en émettant les urédospores. Si l'attaque de Tranzschelia se produit plusieurs années de suite sur le même arbre, cela l'affaiblit et celui-ci devient plus sensible aux pourridiés.

Dernière modification : 27/06/2013
  • Auteurs :
  • S Chamont (INRAe)
  • C Marais (INRA)
Tranzschelia_taches_necrotique
Figure 1
tranzschelia_taches_feuilles
Figure 2
tranzschelia_sores
Figure 3
prunier-rouille
Figure 4