Méthodes de protection
- En cours de culture
Aucun produit n'est autorisé pour cet usage en France.
Connaissant la biologie de ces bactéries, il faut éviter les irrigations par aspersion lorsque cela est possible, ou les réaliser plutôt le matin que le soir, ceci afin que les plantes sèchent durant la journée.
Dans les pépinières abritées, il convient de les aérer au maximum afin de diminuer l'hygrométrie ambiante et d'empêcher la présence d'eau libre sur les plantes. Les plantes malades doivent être sorties de l'abri et détruites.
- Culture suivante
D'une manière générale, on conseille souvent de changer l'emplacement des pépinières ou d'envisager leur désinfection lorsqu'elles ont lieu au même endroit, surtout si des attaques se sont produites l'année précédente, à ce stade de la culture. La vapeur semble donner de bons résultats.
Il convient d'employer une fumure équilibrée et d'éviter les excès d'azote qui conduisent à l'obtention de plantes exhubérantes, aux tissus succulents, plus sensibles à ces bactéries.
Des variétés de tabac résistantes existent. La résistance utilisée en premier lieu, provenant de Nicotiana longiflora, semble faire la différence entre les deux bactéries. En effet son efficacité est bonne vis-à-vis de Pseudomonas syringae pv. tabaci, variable à l'égard de Pseudomonas syringae pv. angulata. Cette résistance a été contournée aux USA par une race 1 de Pseudomonas syringae pv. tabaci. Elle a été introduite ultérieurement au Zimbabwe par l'intermédiaire de semences polluées. Pour contrer cette race, les sélectionneurs ont utilisé une résistance monogénique dominante provenant de Nicotiana rustica cv. Brasilia. Ce gène confère une résistance plus importante que la précédente à l'égard de Pseudomonas syringae pv. angulata et permet aussi de contrôler la race 1 de Pseudomonas syringae pv. tabaci.