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 Nématodes

 

 

- Classification : Animalia, Nematoda, Secernentea, Tylenchida
- Types de nématodes :
  • Nématodes ectoparasites demeurant à la surface des tissus parasités (des feuilles ou des racines) et se nourrissant du contenu cellulaire grâce à leur stylet plus ou moins long (Aphelenchoides, DitylenchusBelonolaimusTylenchorhynchus, Longidorus, Trichodorus, Paratrichodorus, Paratylenchus, Xiphinema, etc.) ;
  • Nématodes endoparasites migrateurs pénétrant complètement et se déplaçant dans les tissus parasités (des feuilles ou des racines) (Ditylenchus, Helicotylenchus, Hoplolaimus, Pratylenchus, Rotylenchus, etc.) ;
  • Nématodes endoparasites sédentaires dont les femelles et les juvéniles pénètrent les tissus, puis deviennent sédentaires entrainant la formation à terme de galles, de kystes (Globodera, Heterodera, Meloidogyne, Nacobbus, etc.

- Dénomination anglaise : root-knot nematodes, lesion nematodes, cyst nematodes

 
  • Généralités

Les nématodes phytophages sont de minuscules vers cylindriques plus ou moins transparents appelés aussi « anguillules ». Ils sont le plus souvent invisibles à l’œil nu ; on les distingue en revanche aisément au microscope optique. Comme de nombreux animaux, ils disposent d’un système digestif assez complet débutant par la bouche et se terminant par un anus. Tous les nématodes phytopathogènes sont pourvus d’un stylet buccal creux leur permettant de piquer les cellules végétales afin d’en absorber le contenu et d’y injecter des sécrétions salivaires. La reproduction des nématodes peut être sexuée, hermaphrodite ou parthénogénétique et conduit à la formation d’œufs.

 

  • Symptômes sur racines et organes enterrés

- Brunissement et pourritures racinaires (nématodes ecto et endoparasites migrateurs) ;

Galles (Meloidogyne spp.) et déformations racinaires (nématodes endoparasites sédentaires)

- Rabougrissement, nanismes, jaunissement, flétrissement, déformations foliaires.

 

  • Signes

- Aucun signe visible à l'oeil nu sur et dans les tissus altérés ;

- Femelles hypertrophiées avec leur masse d'oeufs peuvent être discernées dans les galles (Meloidogyne spp.), ou former des kystes (Heterodera spp., Globodera spp., etc.) ;

- Nématodes libres montrant plus ou moins un stylet au microscope optique.

 

Vidéos disponibles

 


Fréquence d'observation en France : ++

+/- = rare ; + = courant ; ++ = très fréquent


Outil(s) nécessaire(s) à l'observation : loupe binoculaire (femelles sédentaires), microscope (autres structures)


Niveau de difficulté d'observation des signes sur les organes affectés : +/- (femelles sédentaires)

 +/- = aisé ; + = possible ; ++ = très difficile ou impossible


 

  • Observation directe sur les racines

Il est possible d'observer les nématodes phytophages des légumes directement dans ou sur les racines dans de rares cas :

 

  • Par observation à  l'oeil ou à l'aide d'une simple loupe des racines

- des galles qui enferment une ou plusieurs femelles de nématodes (selon la taille de la galle) portant chacune une masse d'oeufs : dans ce cas, il est possible de valider la présence de nématodes du genre Meloidogyne ;

- des femelles (de couleur blanche) et/ou des kystes (femelles mortes de couleur brune) à la surface des racines : dans ce cas il est possible de valider la présence de nématodes des genres Heterodera et/ou Globodera.

 

Attention : Les galles dues aux nématodes du genre Meloidogyne ne doivent pas être confondues avec des nodules racinaires impliqués dans la symbiose fixatrice d'azote (e.g. sur légumineuses). Dans le premier cas (galles), il y a continuité des tissus racinaires, alors que dans le second cas (nodule), il y a discontinuité des tissus racinaires (possibilité de séparer facilement le nodule de la racine).

 

  • Par observation sous loupe binoculaire àprès coloration-décoloration des racines (e.g. fuchsine acide)

 - plusieurs stades de développement (adultes mâles ou femelles, juvéniles, oeufs) ; en revanche, leur identification est très difficile. 

 

Attention : Cette méthode ne permet de révéler la présence que des espèces endoparasites (i.e. capables de pénétrer entièrement dans les racines).

 

Dernière modification : 27/11/2015
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
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