Description des insectes

 

L'identification de cochenilles est difficile et nécessite souvent une étude au microscope pour en déterminer l'espèce. Ce sont généralement les femelles qui sont étudiées. Le dimorphisme sexuel chez ces insectes est prononcé. Le mâle pourvu d'une paire d'ailes développées ne se nourrit pas car il ne possède pas de pièces buccales. La femelle adulte est toujours aptère et c'est le plus souvent elle qui est remarquée, elle est mobile ou non. Les pattes sont réduites chez l'adulte ; la tête et le thorax sont fusionnés. Les larves de cochenilles sont elles toujours mobiles (figure 4).

- Coccidae (lécanines et cochenilles floconneuses)

Les femelles de ces cochenilles sont pourvues d'une coque (ou bouclier) plus ou moins bombée (figure 1).

  • Parthenolecanium corni (Bouché, 1844), lécanine du cornouiller et de la vigne

La femelle adulte a la forme d'une coque ovale en "chapeau melon", brune à rougeâtre mesurant 4 à 6 mm de long qui reste collée sur le support pendant la ponte (figure 3). C'est une espèce très polyphage.

  • Parthenolecanium persicae (Fabricius, 1776), cochenille à carapace du pêcher

La coque de la femelle est de forme plus allongée de couleur plus foncée (figure 2), mais reste aussi collée au support lors de la ponte. Cette espèce très polyphage est présente sur tous les continents.

  • Pulvinaria vitis (Linnaeus, 1758), cochenille floconneuse de la vigne

Cette espèce est plus grande que les précédentes. La coque de la femelle se relève pendant la ponte et forme un ovisac court et arrondi, blanc cireux non visqueux, sans sillon axial.

  • Neopulvinaria innumerabilis (Rathvon, 1854), cochenille floconneuse de l'érable

Cette espèce ressemble à la précédente. Le corps de la femelle est entouré d'épines, l'ovisac est allongé avec un sillon axial et contient une cire collante (figure 5).

 

- Pseudococcidae, ou cochenilles farineuses (mealybugs)

Ces cochenilles n'ont pas de bouclier et sont recouvertes de cires blanchâtres (figure 8). Elles sont mobiles à tous les stades.

  • Heliococcus bohemicus Šulc, 1912, cochenille bohémienne

Espèce polyphage, le corps de la femelle est entouré de longs filaments qui sont typiques de l'espèce (figure 6). Les femelles sont ovo-vivipares, c'est à dire que l'embryon se développe dans le corps de celles-ci.

  • Phenacoccus aceris (Signoret, 1875), cochenille du pommier ou du platane

Les femelles, ovipares comme toutes les autres espèces (sauf la précédente), n'ont pas de longs filaments, mais sont recouvertes d'une cire pulvérulente sur tout le corps avec des expansions cireuses épaisses autour du corps, elles sont de couleur gris rose et mesurent 4 mm de long sur 2,5 mm (figure 7).

  • Pseudococcus viburni (Signoret 1875), cochenille farineuse (anc. P. affinis)

Cette espèce est présente aussi en arboriculture fruitière et en serre où elle hiverne. Le corps est couvert d'une sécrétion cireuse blanchâtre qui la protège.

Dans cette famille, on peut aussi rencontrer Planococcus ficus (Signoret, 1875), cochenille du figuier, dont la femelle légèrement rosée porte des petites expansions latérales. Cette espèce est très polyphage. Observée surtout en Corse et Côte d'Azur, Planococcus citri Risso, 1813, la cochenille des agrumes peut être présente sur vigne. Ces deux espèces se ressemblent beaucoup.

 

Bibliographie

 

Dernière modification : 19/07/2019
  • Auteurs :
  • S Chamont (INRAe)
  • E Herrbach (INRA)
Cochenille2
Figure 1
Partheno-persicae
Figure 2
Cochenille3
Figure 3
Cochenille4
Figure 4
neopulvinaria-innumerabilis
Figure 5
heliococcus-bohemicus
Figure 6
phenacoccus-aceris
Figure 7
Cochenille5
Figure 8