Ribes spp.
Les maladies et ravageurs
- Les principales maladies :
Elles sont plus ou moins communes aux différentes espèces. L'oïdium blanc (tardif) est causé par le champignon ascomycète Microsphaera grossulariae qui provoque un feutrage blanc à la face supérieure des feuilles. L'oïdium brun du au champignon Podosphaera mors-uvae (Schwein) Braun et Takam 2000 (anc. Sphaerotheca mors-uvae) s'attaque plus spécifiquement au groseillier à maquereau et forme des manchons gris à brun sur les fruits et les jeunes rameaux qu'il peut détruire.
L'anthracnose causée par le champignon Drepanopeziza ribis (anc. Pseudopeziza ribis) et qui peut s'observer pendant les étés pluvieux, se caractérise par des taches de couleur rougeâtre puis gris-noirâtre. Les feuilles jaunissent et s'enroulent à leur extrémité, puis se dessèchent et tombent. La chute prématurée des feuilles, bien avant la fin de la période de végétation, provoque un affaiblissement général. Plusieurs espèces de rouilles peuvent affecter ces arbustes, par exemple Cronartium ribicola (Pucciniales), la rouille à colonnettes (figures 1 et 2) dont l'hôte écidien est le pin Weymouth ou Cembro et Puccinia ribis formant des téleutospores roux foncé.
Le dépérissement des Ribes est causé par le champignon Eutypa lata (anc. Phomopsis ribis) ainsi que des Botryosphaeriaceae. On peut aussi observer des dépérissements dus à la maladie du corail causée par le champignon ascomycète, Nectria cinnabarina (figure).
Deux virus principaux affectent les plantes du genre Ribes et leurs cultivars partout dans le monde. Ce sont le Gooseberry vein banding disease (GVBD) qui est le virus le plus important après le virus de la réversion du cassis (blackcurrant reversion disease, BRD), virus transmis par le phytopte du cassissier Cecidophyopsis ribis (acarien).
- Les principaux ravageurs européens :
Le pou de San-José (Diaspidiotus perniciosus) et la cochenille du mûrier (Pseudaulacaspis pentagona) sont des cochenilles qui forment des croûtes sur les rameaux, comme le lecanium du cornouiller et de la vigne (Partholecanium corni) et Parthenolecanium persicae (cochenille à carapace du pêcher).
Le phytopte du cassissier (Cecidophyopsis ribis) déforme les bourgeons. Le tétranyque tisserand (Tetranychus urticae, acarien) colonise la face inférieure des feuilles.
Le puceron vert du groseillier (Aphis schneideri, figure), le puceron jaune du cassissier Cryptomyzus (Cryptomyzus) galeopsidis Kaltenbach 1843 et Cryptomyzus ribis (le puceron jaune du groseillier, figure), ainsi que le puceron de l'orme et du groseillier, Eriosoma ulmi (Linnaeus 1758) provoquent des des déformations de feuilles. De même le puceron vert du groseillier épineux (Aphis grossulariae) attaque principalement le groseiller épineux tandis que le puceron de la laitue (Hyperomyzus lactucae) attaque surtout le groseiller à grappes.
Les feuilles peuvent être dévorées par les larves de la tenthrède verte du groseillier, Nematus (Kontuniemiana) ribesii (Scopoli 1763) (Hymenoptera, Tenthredinidae, figure) et celles de la petite tenthrède du groseillier Pristiphora (Pristiphora) appendiculata (Hartig 1837) (anc. Pristiphora pallipes) de la même famille. La phalène mouchetée ou zérène du groseillier Abraxas (Abraxas) grossulariata (Linnaeus 1758) (Lepidoptera, Geometridae) peut aussi causer des dégâts sur feuilles, comme la chenille du papillon Nymphalidae Polygonia c-album appelé Robert le diable. La tordeuse des buissons (Archips rosana, Lepidoptera Tortricidae) provoque aussi des déformations des feuilles.
Le dépérissement des rameaux peut-être causé par un lépidoptère sésidé Synanthedon tipuliformis (sésie du groseillier, figure).
Enfin, sur fruits, on note des dégâts dus à la chenille de la cheimatobie (Operophtera brumata, Lepidoptera Geometridae). Les baies peuvent être décolorées par la présence des chenilles de Zophodia grossulariella (la pyrale des groseilliers). La mésange bleue peut se nourrir des bourgeons pendant l'hiver.
Plus d'information sur les ravageurs des groseilliers et du cassissier dans la revue Insectes de l'OPIE n°116.