Heterobasidion annosum
Caractéristiques et symptômes de la maladie


Les arbres atteints par le champignon présentent un net ralentissement de la croissance. On observe par la suite un jaunissement des aiguilles. Un examen de l’arbre permet d’observer des carpophores au niveau du collet.

Le bois attaqué par le champignon devient violet puis brun. Cette coloration est due à l'accumulation de résine dans les rayons médullaires, où le mycélium du champignon va s'agglomérer. Puis le mycélium va pénétrer dans les vaisseaux xylémiens et digérer la lignine.

Dans le cambium et l’aubier se développe un mycélium blanc, pâle et ténu ayant la consistance du papier à cigarette. Le bois est peu atteint. L’écorce des racines attaquée est brune, de consistance molle et se détache facilement.

La contamination des arbres se fait généralement à partir de souches fraichement coupées ou de plaies au collet faites lors de travaux forestiers. Le mycélium se développe alors dans la souche, envahi les racines et va contaminer les arbres voisins par les racines. Il peut alors fructifier sur les souches ou les arbres fortement contaminés.

Chez les épicéas (maladie du coeur rouge), le fomes provoque une pourriture fibreuse rouge du bois du coeur de l’arbre, qui peut remonter depuis le collet jusqu'à plusieurs mètres de hauteur.

Chez le pin maritime dans les Landes, l'arbre meurt sans pourriture du coeur. Le champignon se propagent de proche en proche et induit des zones de dépérissement concentrique ; le fomes est ainsi, avec l’armillaire (Armillaria ostoyae) et le rhizina (Rhizina undulata), l’un des agents de la maladie du rond qui affecte les pineraies.

Chez d’autres essences comme les sapins, le pin weymouth et le mélèze, le champignon peut provoquer des pourritures du coeur de l’arbre avec ou sans mortalité. Chez d’autres espèces comme le douglas, la mortalité due à H. annosum est souvent liée à un affaiblissement préalable des arbres, le champignon pouvant aussi causer des taches d’altération dans le bois au niveau du collet, à la limite du bois de coeur et de l’aubier.




Dernière modification : 29/01/2013
  • Auteur :
  • X Capdevielle (INRA)