Kabatiella zeae
Caractéristiques et symptômes de la maladie



Décrite pour la première fois en 1959 au Japon, la kabatiellose est devenue une maladie courante dans le middle west des Etats-Unis, en progression dans le nord du Canada (Ontario) et au Québec. On la retrouve aussi en Europe et en Amérique du Sud. En France, cette maladie est apparue au début des années 70 dans le bassin Parisien.

Kabatiella zeae engendre l'apparition de taches rondes à ovales caractéristiques, sur les feuilles. Ces lésions mesurent de 1 à 5 mm de diamètre, présentent un centre ocre à crème et sont limitées par une ligne assez épaisse brun pourpre (figure 1). Elles sont entourées d'un halo jaune translucide visible quand la feuille est tenue face à une source lumineuse. La présence de ce halo peut conduire à une confusion avec l'anthracnose (Colleotrichum graminicola). Toutefois dans le cas de cette maladie, les taches plus régulières comportent un centre brun nécrotique. Les taches formé par Kabatiella zeae ont une forme d'œil d'où est tirée le nom anglais de cette maladie : eyespot.

Avec le développement du champignon, les lésions peuvent confluer et former ainsi de grandes zones nécrotiques. De ce fait, la feuille entière se dessèche et donnent ainsi un aspect coup de gel au feuillage. Le développement du champignon peut atteindre les gaines des feuilles, les spathes voire les tiges. On observe, sur les feuilles desséchées, la présence de nombreuses zones de petites tailles plus ou moins rectangulaires. Celle-ci, en prenant une coloration brune sont facilement identifiables sur le fond clair des feuilles sèches.

L'ensemble de ces symptômes bien caractéristiques permet d'identifier facilement cette maladie, même sur les résidus de culture. Cependant, dans certains cas, la kabatiellose peut être confondue avec des taches foliaires physiologiques non infectieuses ou avec des dommages causés par des insectes.

Lorsque la plante est fortement touchée par cette maladie, une réduction de l'activité photosynthétique est observée engendrant ainsi une diminution de la récolte. Cette maladie peut provoquer un échaudage léger et parfois la stérilité de l'épi.

Dernière modification : 29/01/2013
  • Auteurs :
  • S Chamont (INRAe)
  • F Gil (INRA)
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Figure 1
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Figure 2
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Figure 3