La croissance de la tomate peut être modifiée à des degrés divers en fonction de la nature de la maladie qui l'affecte et de la précocité de sa manifestation.


En effet, le développement des plantes est parfois perturbé très tôt. C'est le cas, par exemple, dans des parcelles fortement contaminées par un champignon parasite tellurique ; les plantes, très rapidement confrontées à l'inoculum présent dans le sol, subissent des altérations racinaires et/ou un envahissement vasculaire qui perturbent leur développement (voir la partie Altérations des vaisseaux et/ou de la moelle). Ainsi, des réductions de croissance sont constatées lors d'attaques précoces provoquées par de nombreux champignons comme Pyrenochaeta lycopersici...


Les phytoplasmes responsable du stolbur sur tomate provoquent des symptômes souvent comparables sur cette solanacée.  Lorsque leurs attaques sont précoces, les plantes présentent à terme un aspect de buisson assez particulier dû à la prolifération de rameaux axillaires peu développés, produisant des petites folioles (figure 1). Pour les autres symptômes dus à Candidatus Phytoplasma solani, vous pouvez consulter les parties Folioles plus petites et Folioles jaunes.


Parmi les autres micro-organismes, lesvirus, quels que soient leurs modes de transmission et la nature de leurs symptômes, interfèrent particulièrement avec le développement des plantes. La réduction de croissance des plantes est d'autant plus précoce que les infections ont lieu très tôt au cours de leur cycle de développement. Elle pourra être particulièrement marquée si le virus est transmis par les semences et se multiplie ainsi prématurément (TMV) ; elle le sera également lors de contaminations survenant dès la pépinière ou juste après plantation, d'où l'intérêt de protéger les plants au cours de leur élevage (CMV)(figure 2). Pour des informations complémentaires sur ces virus, vous pouvez consulter les Virus plutôt responsables de filiformie et les Virus plutôt responsables de folioles incurvées, enroulées.