Ralstonia solanacearum, bactérie responsable du flétrissement bactérien (bacterial wilt), polyphage et plus connue sous son synonyme Pseudomonas solanacearum, est particulièrement redoutée dans les zones de production chaudes, surtout tropicales à sub-tropicales, aussi bien en plein champ que sous abri. Dans ce dernier contexte, elle semble pouvoir se manifester dans des zones de production plus nordiques, comme ce fut le cas ponctuellement dans quelques serres de tomate européennes notamment après qu'elle se fut développée sur pomme de terre. 

 

Les symptômes peuvent se manifester très tôt sur les plantules de tomate. Les jeunes feuilles se flétrissent plus ou moins complètement (figure 1), et les folioles ont tendance à s'incurver vers le haut (épinastie, figure 2). Des lésions nécrotiques internervaires brunâtres sont parfois visibles sur certaines folioles. Les tissus vasculaires jaunissent et brunissent aussi assez précocement (figures 3 et 4).
 

Des symptômes tout à fait comparables sont constatés sur les plantes adultes. Là encore, de brusques flétrissements et des brunissement vasculaires caractérisent cette bactériose. La moelle et le cortex de la tige présentent des lésions brunes plus ou moins étendues lorsque les conditions sont particulièrement favorables au développement de Ralstonia solanacearum.
 

Un test relativement simple à mettre en oeuvre est souvent préconisé pour différencier cette bactériose des maladies vasculaires provoquées par des champignons. Il consiste à couper transversalement la tige d'une plante infectée et à la plonger dans de l'eau : si, dans les minutes qui suivent, un filet laiteux, constitué d'innombrables bactéries, commence à exsude des vaisseaux, il s'agit bien d'une maladie bactérienne.

Pour des informations complémentaires sur ce champignon, vous pouvez consulter la fiche Ralstonia solanacearum.