Gloeosporium orbiculare (Berk.) Berk.
= Colletotrichum orbiculare (Berk. & Mont.) Arx, (1957)
Anthracnose ou Nuile rouge
- classification : Fungi, Ascomycota, Sordariomycetes, Sordariomycetidae, Incertae sedis, Glomerellaceae
- téléomorphe : Glomerella lagenaria (Pass.) F. Stevens [comme 'lagenarium'], (1931)
- synonymie : Colletotrichum lagenaria (Pass.) Ellis & Halst. [comme 'lagenarium'], (1893)
- dénomination anglaise : anthracnose ; dénomination espagnole : antracnosis
En préambule, soulignons qu'on désigne sous le nom de nuiles des cucurbitacées, deux maladies fongiques bien différentes entraînant l'apparition de lésions caractéristiques sur les fruits :
- la nuile grise ou cladosporiose induite par Cladosporium cucumerinum ;
- la nuile rouge (dénommée autrefois « Picotte » dans le Sud-ouest de la France), qui est provoquée par Colletotrichum orbiculare, l'agent de l'anthracnose des cucurbitacées. Cette maladie est inféodée aussi bien aux régions tempérées qu'aux zones de production subtropicales et tropicales.
L'anthracnose est connue depuis la fin du 19ème siècle ; en effet, cette maladie fut décrite pour la première fois en Italie en 1867. Elle est largement répartie dans le monde, sur tous les continents, et sévit surtout dans les pays à climat humide et/ou dans ceux où l'emploi de la protection chimique des plantes est assez faible. Notons aussi qu'elle affecte plus ou moins de nombreuses cucurbitacées. Elle a été signalée sur calebasse, citrouille, concombre, courge, courge spaghetti, courgette, christophine, giraumon, margose, melon, pastèque, pâtisson, potiron , Luffa spp., Momordica charantia ...
Les conséquences économiques de l'anthracnose sont très variables d'un pays à l'autre. Lorsque cette maladie se manifeste, ses répercussions ne sont pas négligeables, entraînant notamment une baisse de rendement, une diminution de la qualité des fruits, et des pertes en cours de stockage et de commercialisation.
En France, l'anthracnose est devenue une "curiosité" que l'on observe parfois dans les jardins d'amateurs, essentiellement sur melon, pastèque et quelques courges. Ce champignon est probablement très sensible aux fongicides, leur emploi sur cucurbitacées a contribué à le contrôler et l'éliminer progressivement.