Phomopsis sclerotioides se conserve dans les parcelles ou les substrats grâce aux nombreux pseudo-sclérotes (figure 1) et pseudo-stromas (figure 2) qu'il produit sur les racines affectées. Ils lui permettent de se pérenniser dans le sol plusieurs années. Il peut être hébergé par plusieurs Cucurbitacées (concombre, courgette, courge, pastèque...). En France, il attaque surtout le concombre et, à un moindre degré, le melon.

 

Il semble qu'il s'installe sur le système racinaire par l'intermédiaire des radicelles qu'il colonise avant de gagner les racines. Il envahit progressivement les tissus du cortex qui finissent par se décomposer et disparaître, ainsi que le cylindre central.

 

Sur les tissus infestés, il produit des pseudo-stromas et des pseudo-microsclérotes qui assurent sa conservation et probablement sa dissémination. Les modalités de cette dernière ne sont pas parfaitement connues. En effet, ce champignon est capable de produire des pycnides in vitro fournissant de nombreuses spores et pouvant assurer sa dispersion. Celles-ci ne sont jamais observées sur les racines. Des disséminations sont toutefois possibles. En effet, P. sclerotioides est déjà capable de coloniser très rapidement les sols, ceci d'autant plus vite qu'ils ont été désinfectés. Il sévit aussi dans certaines pépinières, il peut donc être véhiculé par les plants contaminés. Tous les outils, le matériel, entrant en contact avec des sols contaminés et porteurs de propagules de terre sont susceptibles de le disséminer.

 

Elles sont assez mal connues. Il semble particulièrement dommageable dans les sols relativement frais et humides, occasionnant de nombreuses lésions nécrotiques. Lorsque les températures s'élèvent, ses activités parasitaires paraissent plus faibles ; par contre, il produirait beaucoup plus de pseudo-sclérotes et de pseudo-stromas dans ces conditions.

La maladie s'exprime particulièrement sur des plantes chargées en fruits, à l'approche de la récolte.

Dernière modification : 04/12/2023

• Auteur :
• D Blancard (INRAe)