Eggplant mottled dwarf virus (EMDV) 

Virus de la marbrure et du rabougrissement de l'aubergine

 Généralités

• Nucleorhabdovirus décrit pour la première fois sur aubergine en 1969 en Italie.
• Virus aussi décrit sous l'appellation Tomato vein yellowing virus ou Pittosporum vein yellowing virus.
• Endémique des zones de production de l'aubergine et de la tomate du Bassin méditerranéen notamment (Turquie, Grèce, Maghreb, Portugal, France, Espagne -îles Canaries- ; etc.). Retrouvé maintenant aussi en Jordanie, Afghanistan, Iran, Bulgarie, etc.
• Virus plutôt cantonné aux Solanacées, attaquant le tabac, la tomate, le poivron, la pomme de terre, Solanum nigrum, S. sodomaeum ; il est surtout ponctuellement dommageable sur aubergine en France en ce qui concerne les légumes cultivés. Il affecte aussi le concombre, le melon, Hibiscus rosa-sinensis, Lonicera sp., Pittosporum tobira et Capparis spinosa.
• Organes attaqués : feuilles, plus rarement fruits.
• Symptômes :
  • Marbrure chlorotique sur le limbe des jeunes feuilles. 
  • Eclaircissement et jaunissement des nervures des jeunes feuilles, et des tissus adjacents.
  • Feuilles froissées, plus ou moins déformées, voire partiellement enroulées, de taille réduite.
  • Fruits peu nombreux, petits, déformés, montrant quelques lésions longitudinales brunâtres liégeuses.
  • Croissance des plantes réduite, voire bloquée. Elles finissent par être stériles.
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• Signes : aucun signe visible.
• Confusions possibles : Physostegia chlorotic mottle virus (PhCmoV), virus de la même famille émergent en France.

Biologie

• Conservation : se pérennise probablement dans l'environnement des cultures par des hôtes alternatifs cultivés et des mauvaises herbes, considérés comme des plantes-réservoirs à virus.

• Transmission : la répartition des plantes malades au champ suggère l'intervention d'un insecte vecteur peu efficace. Jusqu'à présent, il a été démontré qu'une espèce de cicadelle Agallia vorobjevi (Homoptera : Cicadellidae) transmettait le virus.

Protection

• Protéger les pépinières et les jeunes plants au champ par des voiles non tissés (type Agryl P17) ou des tissus mailles (type Filbio).
• Eviter de mettre en place une nouvelle culture à proximité de cultures anciennes risquant d'être déjà contaminées
• Désherber soigneusement les parcelles et leurs abords afin d'éliminer des sources de virus et/ou de vecteurs.
• Eliminer les premières plantes infectées.
• La lutte chimique contre le ou les vecteurs potentiels de cette virose n'est pas facile à mettre en oeuvre, la nature et la biologie de ces derniers étant encore mal connues.

• Auteurs :
• D Blancard (INRAe)
• J Gaudin (INRAE)