Le mycélium de Botrytis cinerea, dont la largeur avoisine les 12µm, est cylindrique et rubané, de couleur marron clair à olivâtre. Lorsqu'il devient fructifère, le mycélium forme de longs conidiophores (figures 1 et 2) d'abord simples, puis se ramifiant par une série de rameaux disposés perpendiculairement, à l'extrémité desquels se forment les conidies insérées en grappes (figure 3) et portées par des stérigmates (figure 5).
Les conidies assurant la reproduction asexuée de ce champignon sont unicellulaires, ovoïdes, hyalines à légèrement brunâtres (figure 2). Elles mesurent 10-12 x 8-10 µm, dimensions susceptibles de varier en fonction du substrat sur lequel se développe ce champignon. Ajoutons que les conidiophores, surmontés de nombreuses conidies souvent regroupés sous la forme de houppes plus ou moins nombreuses et étendues, sont à l'origine de la moisissure grise(figure 6 et 7).
Les sclérotes constituent la principale forme de conservation de Botrytis cinerea. Ils sont petits, arrondis à ovoïdes, aplatis et mesurent de 2 à 5mm de longueur. Ils sont tout d'abord blancs puis brunissent progressivement (figure 8). De fines et régulières ponctuations sont observables à leur surface.
Des apothécies brunâtres, pédicellées, assurent sa reproduction sexuée (téléomorphe : Botryotinia fuckeliana). Elles portent des asques cylindriques mêlés à des paraphyses filiformes. Les ascospores, au nombre de 8, sont oblongues à elliptiques et mesurent 6-9 x 5-6 µm.