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Méthodes de protection

- En cours de culture

Aucune méthode curative ne permet de lutter contre le virus de la mosaïque du concombre (Cucumber mosaic virus, CMV) Une plante atteinte le restera toute sa vie.

Généralement, l'élimination des plantes virosées en tout début d'épidémie peut contribuer à ralentir celle-ci ; la difficulté d'observer des symptômes caractéristiques de CMV chez la laitue rend parfois cette pratique illusoire. De plus, les symptômes ne s'exprimant qu'une quinzaine de jours après la contamination des plantes, les salades en cours d'incubation pourront constituer une source de virus et participer au développement de l'épidémie.

Des traitements aphicides sont indispensables pour limiter les pullulations de certains pucerons sur la laitue. Ils sont en général inefficaces pour contrôler le développement des épidémies de viroses. En effet, les pucerons vecteurs viennent fréquemment de l'extérieur de la parcelle et peuvent transmettre le virus avant même que l'aphicide n'ait le temps d'agir.


- Culture suivante

Il convient de mettre en oeuvre un ensemble de mesures qui auront pour but d'empêcher ou tout du moins, de limiter au maximum l'introduction de virus et son extension dans les parcelles de salades.

Dans les pays où les contaminations sont très précoces, il faudra protéger les pépinières et les jeunes plants. Pour cela, on pourra avoir recours à des agrotextiles (voiles non tissés, tissus maille...). La barrière mécanique ainsi créée retardera les contaminations.

Un désherbage soigneux des pépinières, des parcelles et de leurs abords (bordures des haies et des chemins...) sera réalisé afin d'éliminer les sources de virus et/ou de vecteurs. Il faudra éviter de mettre en place une culture de salades à proximité de productions plus sensibles au CMV, comme par exemple la tomate, l'épinard, les cucurbitacées... Des rotations culturales pourront être envisagées dans les zones de production où la pression de mauvaises herbes infectées environnantes est importante.

En Grande-Bretagne et en Allemagne, comme aux États-Unis où le virus peut conduire à des pertes conséquentes, des études ont révélé des variétés présentant une moindre sensibilité au CMV, mais aucune résistance vraiment efficace n'a été découverte chez Lactuca sativa.

Par contre, une résistance dominante monogénique a été identifiée chez une accession de Lactuca saligna et introgressée chez la laitue aux États-Unis. Malheureusement, cette résistance est spécifique de quelques souches et a déjà été contournée. D'autres accessions de Lactuca saligna et de Lactuca serriola se sont révélées tolérantes. Le cumul des différents gènes impliqués dans ces tolérances constituerait vraisemblablement la véritable solution pour contôler efficacement le CMV. Par ailleurs, Lactuca virosa possèderait également une résistance à ce virus.


NB : La maîtrise des populations d'insectes sur une culture implique en fonction des situations l'emploi d'insecticides. Le nombre d'insecticides disponibles pour un usage donné évoluant en permanence, nous vous conseillons de consulter le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.

Dernière modification : 09/04/2015
  • Auteur :
  • H Lot (INRA)