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Ecologie, épidémiologie

Conservation, sources de virus

Le virus de la mosaïque du concombre (Cucumber mosaic virus, CMV) peut infecter plus de 800 espèces différentes représentant 85 familles botaniques, appartenant aux monocotylédones comme aux dicotylédones. Les cultures maraîchères et ornementales (vivaces et pérennes) sont particulièrement affectées.

Parmi les plantes spontanées, des espèces aussi communes que le pourpier, la morelle noire, le séneçon, le laiteron, des laitues sauvages, les lamiers, la véronique, la garance, la mercuriale... sont infectées.

En période estivale, en plus de nombreuses adventices, des cultures comme les cucurbitacées, la tomate et le poivron, l'hiver l'épinard comme le céleri, peuvent jouer ce rôle mais ce sont surtout les mauvaises herbes qui assurent le maintien du virus d'une saison à l'autre sur et à proximité des parcelles. Par ailleurs, quelques espèces, comme la stellaire, sont capables de transmettre le virus par la graine à leur descendance.


- Transmission, dissémination

Le CMV est transmis par les pucerons selon le mode non persistant. Le puceron vecteur peut acquérir le virus sur une plante infectée et le transmettre à une plante saine, en quelques secondes, au cours de très brèves piqûres, dites "piqûres d'épreuve". Celles-ci lui permettent de s'assurer que la plante est un hôte favorable à son développement. Le puceron est capable de transmettre le virus immédiatement après son acquisition et le reste pendant une dizaine de minutes. Il perd cette capacité s'il effectue d'autres piqûres d'épreuves ou des piqûres alimentaires. La proportion de plantes qu'il risque de contaminer est maximale dans le voisinage de la plante source. Transporté par le vent, il peut être un vecteur redoutablement efficace sur des distances relativement importantes. Une soixantaine d'espèces de pucerons, dont Myzus persicae ou Aphis gossypii, sont susceptibles de transmettre le CMV.

Comme chez la quasi-totalité des espèces cultivées, le virus n'est pas transmis par la graine chez les salades.

La très grande efficacité de son mode de transmission fait que la dissémination de cette virose peut être très rapide sans que l'on ait observé d'importantes pullulations de pucerons. Plusieurs facteurs abiotiques jouent un grand rôle sur la biologie et l'efficacité des vols des pucerons :
- le vent conditionne leur répartition ;
- la température agit sur la croissance des laitues, la multiplication du virus et le développement des colonies de pucerons ;
- l'environnement de la culture. La proximité d'autres cultures sensibles et de plantes adventices contaminées favorisent en particulier les contaminations.

A ces facteurs, il convient d'ajouter des paramètres régionaux comme la disposition des parcelles, la protection des cultures contre les vents dominants par des haies, les conditions climatiques locales et leur influence sur certaines plantes réservoirs...

Dernière modification : 14/02/2013
  • Auteur :
  • H Lot (INRA)