Biologie, épidémiologie
Les Pratylenchus spp. sont susceptibles de passer l'hiver dans le sol, sur et dans des racines vivantes ou mortes. Un grand nombre d'hôtes les hébergent, assurant leur conservation et leur multiplication à tout moment de l'année. P. penetrans a été répertorié sur plus de 160 plantes différentes.
- Pénétration et invasion
Ces nématodes (larves ou adultes) pénètrent dans les racines en forant des trous avec leur stylet buccal. Ils envahissent progressivement le cortex, détruisent des cellules et creusent des cavités au cours de leurs activités nourricières. Chez ces nématodes, tous les stades sont mobiles à l'intérieur des tissus du cortex ; c'est pour cette raison qu'on les qualifie de nématodes "endo-migrateurs". A terme, les tissus altérés hébergent une grande quantité d'oeufs, de larves et d'adultes. Une proportion non négligeable de ces derniers retourne dans le sol.
- Dissémination
A partir des plantes malades, de nombreux oeufs et/ou des larves et/ou des adultes peuvent être transportés passivement par l'eau de ruissellement, de drainage et d'irrigation vers d'autres plantes. Les larves se déplacent activement sur de courtes distances dans les sols humides. Des disséminations sont possibles par des poussières d'un sol contaminé, emportées par le vent vers des parcelles voisines. Les plants contaminés, les outils aratoires et les véhicules assurent aussi cette fonction.
Chez Pratylenchus penetrans, la durée d'un cycle complet (d'un adulte à un autre adulte) peut durer de 30 à 86 jours, ceci en fonction surtout des conditions de température.
- Conditions favorables à leur développement
Leurs exigences thermiques fluctuent en fonction des espèces de Pratylenchus. En ce qui concerne P. crenatus et P. penetrans, plus les températures s'élèvent dans le sol, plus ils sont actifs, dans un créneau de températures compris entre 18 et 30°C. P. crenatus préférerait les sols plutôt lourds, limoneux, alors que P. penetrans apprécierait les sols sableux. Ce dernier survivrait moins bien dans les sols secs que dans les mêmes sols humides. Il se reproduirait mieux à un pH compris entre 5,2 et 6,4.
En général, les conditions culturales défavorables aux salades favorisent le parasitisme de ces nématodes.