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Pythium spp. et Phytophthora spp.

Fonte des semis, pourritures racinaires et basales

 

- classification : Chromista*, Oomycota, Oomycetes, Saprolegniomycetidae, Pythiales, Pythiaceae (Pythium spp.)
Chromista, Oomycota, Oomycetes, Peronosporomycetidae, Peronosporales, Peronosporaceae (Phytophthora spp.)
- dénominations anglaises : Damping-off, Pythium diseases


De nombreuses espèces de Pythium spp. et quelques Phytophthora spp. (Phytophthora cryptogea et Phytophthora porri) sont susceptibles d'attaquer les salades ou sont rapportés sur celles-ci (figure 1).

Nous avons traité l'ensemble des oomycètes (hormis Bremia lactucae et Pythium tracheiphilum) dans la même fiche pour au moins trois raisons :
- ils provoquent des symptômes comparables ;
- ils sont souvent influencés par les mêmes conditions ;
- les méthodes de lutte à mettre en oeuvre pour les contrôler sont identiques.


Les oomycètes sont présents dans tous les pays du monde et sévissent partout où les salades sont cultivées. Ils provoquent des dégâts dans les pépinières, ce qui oblige parfois à renouveler les semis. Les plantes adultes peuvent également être attaquées, notamment leurs racines et les feuilles basales. Avec le développement des cultures hors sol, ces champignons aquatiques ont trouvé un terrain de prédilection à leur développement ; ils constituent un facteur limitant de production dans certaines exploitations.

En France, on rencontre quelques cas de fontes de semis dans les pépinières extensives et/ou mal conduites. En culture, l'espèce la plus dommageable est certainement Pythium tracheiphilum, responsable du nanisme de la laitue. Nous l'avons associé aux Champignons vasculaires.

De rares Phytophthora sévissent sur laitue. Phytophthora porri est rapporté en sol dans le sud de l'Australie et Phytophthora cryptogea dans les cultures hors sol en Californie et hydroponiques en Belgique.


* Il existe environ 800 espèces saprophites ou parasites d'Oomycètes. Ces derniers ont longtemps été classés dans les Phycomycètes ou « champignons inférieurs » (Eumycètes). Cette classification à été remise en cause il y a quelques années car leur ultra structure, leur biochimie et leurs séquences moléculaires indiquaient qu'ils appartenaient aux Chromistes, incluant surtout des algues (vertes et brunes), des diatomées. Actuellement, en fonction des sources bibliographiques, ces "moisissures aquatiques" (water molds) sont associés au règne des Chromista (Index fungorum) ou des Stramenopila (Tree of life).
Dernière modification : 08/12/2023
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)