Maladies bactériennes
A peu près 250 espèces, biovars et pathovars, représentant 17 genres bactériens ont été répertoriés chez les bactéries. Quatre genres affectent gravement les salades : Pseudomonas, Xanthomonas, Pectobacterium et Rhizomonas. Les Pseudomonas sont subdivisés en deux entités : les "fluorescents" (Pseudomonas cichorii, Pseudomonas marginalis pv. marginalis) et les "non fluorescents" en fonction de la formation ou non, sur le milieu de King, d'un pigment diffusible et fluorescent sous lumière UV. Parmi les Pectobacterium (anc. Erwinia), on citera essentiellement Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum qui est dommageable sur salade, à la fois en cours de culture et durant leur transport et leur stockage.
Les bactéries inféodées aux salades sont relativement autonomes, elles peuvent les parasiter ou vivre à l'état de saprophyte au niveau de la phyllosphère (vie épiphyte) et de la rhizosphère. On les retrouve sur d'autres plantes, dans le sol, dans la matière organique, sur de nombreux débris végétaux sur lesquels elles se conservent aisément. Leur paroi leur confère une certaine résistance.
Tous les organes de la plante peuvent être affectés :
- les feuilles (Pseudomonas cichorii, Xanthomonas campestris pv. vitians, Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum) ;
- la tige et le pivot (Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum, Pseudomonas marginalis pv. marginalis...) ;
- les racines (Rhizomonas suberifaciens) ;
- le système vasculaire (Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum dans certains cas).
Leur pénétration dans les salades s'effectue de plusieurs façons :
- par des ouvertures naturelles comme les stomates et les hydatodes (Pseudomonas cichorii, Xanthomonas campestris pv. vitians) ;
- par l'intermédiaire de diverses blessures accidentelles (dégâts de grêle ou d'insectes...) ou provoquées par des opérations culturales comme par exemple celles survenant durant la récolte (Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum, Pseudomonas marginalis pv. marginalis).
Une fois dans les tissus, elles se développent d'abord entre les cellules végétales qu'elles tuent assez rapidement grâce à différentes enzymes. C'est surtout le cas des Pectobacterium spp. mais aussi de Pseudomonas marginalis var. marginalis et Pseudomonas viridiflava, qui grâce à leurs enzymes pectinolytiques, sont responsables de pourritures molles. Elles produisent parfois des toxines induisant la formation d'un halo jaune autour des altérations. Cela ne semble pas le cas sur salades. Les tissus colonisés hébergent de grandes quantités de bactéries qui pourront être disséminées de différentes façons :
- à la suite de pluies générant des éclaboussures de gouttes d'eau ou par l'eau ruisselante ;
- par l'intermédiaire de semences contaminées (Xanthomonas campestris pv. vitians) ;
- par l'homme et ses outils ;
- par certains animaux et insectes.
L'eau présente sur les plantes ou imbibant le sol est en premier lieu le facteur conditionnant les épidémies bactériennes. Elle peut provenir de pluies, d'irrigations, de rosées matinales... Elle est indispensable au bon déroulement des contaminations, de l'infection et de la dispersion des bactéries.
La température influence moins le développement des bactéries s'attaquant aux salades.
Auteur : D Blancard (INRA), 24-12-09
Les bactéries inféodées aux salades sont relativement autonomes, elles peuvent les parasiter ou vivre à l'état de saprophyte au niveau de la phyllosphère (vie épiphyte) et de la rhizosphère. On les retrouve sur d'autres plantes, dans le sol, dans la matière organique, sur de nombreux débris végétaux sur lesquels elles se conservent aisément. Leur paroi leur confère une certaine résistance.
Tous les organes de la plante peuvent être affectés :
- les feuilles (Pseudomonas cichorii, Xanthomonas campestris pv. vitians, Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum) ;
- la tige et le pivot (Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum, Pseudomonas marginalis pv. marginalis...) ;
- les racines (Rhizomonas suberifaciens) ;
- le système vasculaire (Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum dans certains cas).
Leur pénétration dans les salades s'effectue de plusieurs façons :
- par des ouvertures naturelles comme les stomates et les hydatodes (Pseudomonas cichorii, Xanthomonas campestris pv. vitians) ;
- par l'intermédiaire de diverses blessures accidentelles (dégâts de grêle ou d'insectes...) ou provoquées par des opérations culturales comme par exemple celles survenant durant la récolte (Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum, Pseudomonas marginalis pv. marginalis).
Une fois dans les tissus, elles se développent d'abord entre les cellules végétales qu'elles tuent assez rapidement grâce à différentes enzymes. C'est surtout le cas des Pectobacterium spp. mais aussi de Pseudomonas marginalis var. marginalis et Pseudomonas viridiflava, qui grâce à leurs enzymes pectinolytiques, sont responsables de pourritures molles. Elles produisent parfois des toxines induisant la formation d'un halo jaune autour des altérations. Cela ne semble pas le cas sur salades. Les tissus colonisés hébergent de grandes quantités de bactéries qui pourront être disséminées de différentes façons :
- à la suite de pluies générant des éclaboussures de gouttes d'eau ou par l'eau ruisselante ;
- par l'intermédiaire de semences contaminées (Xanthomonas campestris pv. vitians) ;
- par l'homme et ses outils ;
- par certains animaux et insectes.
L'eau présente sur les plantes ou imbibant le sol est en premier lieu le facteur conditionnant les épidémies bactériennes. Elle peut provenir de pluies, d'irrigations, de rosées matinales... Elle est indispensable au bon déroulement des contaminations, de l'infection et de la dispersion des bactéries.
La température influence moins le développement des bactéries s'attaquant aux salades.
Auteur : D Blancard (INRA), 24-12-09