Méthodes de protection

Plusieurs des méthodes proposées pour contrôler les  Meloidogyne spp. peuvent aussi être utilisées pour maîtriser de nombreux autres nématodes, notamment des Pratylenchus spp.


- En cours de culture

Aucune méthode de lutte ne permet de contrôler, en cours de culture, des attaques de Pratylenchus spp. sur tomate.
Si des dégâts surviennent en pépinière, les plants affectés doivent être éliminés. Dans le cas contraire, leur plantation au champ contribuera à assurer la dissémination des nématodes et la contamination des sols sains.

Les outils servant au travail du sol de parcelles contaminées doivent être bien nettoyés avant de servir dans des parcelles saines. Il en est de même pour les roues des tracteurs. Un rinçage soigneux à l’eau de tout le matériel suffit souvent à le débarrasser de la terre et des nématodes le contaminant.

En fin de culture, il sera impératif que les systèmes racinaires des plantes soient enlevés de la parcelle et éliminés, pour éviter d’enrichir le sol en nématodes.


- Culture suivante

Pour être efficace, la lutte contre les nématodes endoparasites migrateurs, comme pour les nématodes à galles, devra faire intervenir, de façon complémentaire, l’ensemble des méthodes de lutte proposées ci-dessous.

Les rotations culturales devront être choisies judicieusement, étant donné les nombreux hôtes potentiels de ces nématodes. Bien souvent, elles n’offrent cependant qu’une action très limitée. L’épinard, la betterave et les cucurbitacées seraient relativement tolérants à Pratylenchus penetrans alors que l’oignon apparaîtrait extrêmement sensible. Sorghum spp., Tagetes spp., des membre de la famille de la moutarde et Agrostis palustris limiteraient son développement. L’asperge ne semble pas l’héberger. Les jachères hivernales réduiraient les niveaux de population en nématodes du sol.

Il sera primordial d’utiliser des plants sains. On les produira de préférence sur des tablettes et dans un substrat désinfecté. Ils pourront être posés sur le sol à condition que ce dernier soit couvert d’un paillage plastique propre et non déchiré. Si vous avez le moindre doute sur la qualité du sol de votre pépinière, il devra être désinfecté. Plusieurs produits nématicides sont utilisables.

Dans les pays où l’ensoleillement est important, une désinfection par solarisation pourra être envisagée, notamment pour assainir à un moindre coût les parcelles. Cette technique est détaillée dans la fiche Meloidogyne spp..

Des résistances de la tomate aux Pratylenchus spp. ne semblent pas avoir été recherchées, probablement à cause de leur faible incidence sur cette solanacée.