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Xanthomonas campestris pv. campestris (Pammel)

Nervation noire du chou

 

 Généralités

  • Bactérie mondialement répandue et particulièrement dommageable dans les zones tropicales à sub-tropicales.
  • Responsable de lésions foliaires sur choux pommés principalement mais est rapportée sur d'autres crucifères.
  • Observé essentiellement en plein champ.

     Autres Xanthomonas spp. signalés sur chou :  Xanthomonas campestris pv. armoraciae. 

  • Famille(s) botanique(s) sensible(s) :
Brassicacées

 

  • Zones de production affectées :
Guyane Réunion Nouvelle-Calédonie


Organes attaqués
 

Feuilles Tige

 


Symptômes

  • Symptômes :
    • En début d’infection, on observe de petites taches graisseuses devenant progressivement nécrotiques, puis sèches (figure 1)
    • Ces taches peuvent s'étendre et confluer, altérant de larges secteurs du limbe qui finissent par se nécroser et se dessécher.
    • Les feuilles fortement affectées jaunissent, se dessèchent (figure 2).
    • Lésions marginales chlorotiques en forme de V se développant sur le pourtour du limbe, se nécrosant et se dessèchant par la suite(figures 3 et 4)

Biologie

  • Conservation : cette bactérie persiste pendant 2 à 3 ans dans de nombreux sols dans les résidus de culture. Elle se maintient aussi sur certains adventices de la famille des crucifères, et se conserve aussi via les semences infectées. Les plants infestés au moment du repiquage sont aussi une source de contamination.  
  • Infection : pénètre dans les feuilles par diverses blessures, les hydathodes ou les stomates. La contamination peut aussi se faire via les racines suite à des blessures mécaniques. S’il y a transmission par la semence, la bactérie pénètre la plante par les pores situés sur le pourtour des cotylédons.
  • Développement - Dissémination : de nombreuses bactéries envahissent les tissus et s'y multiplient en grandes quantités ; elles sont dispersées grâce aux projections d'eau survenant aux cours des pluies et des irrigations par aspersion. Les microgouttelettes infestées peuvent être transportées sur de plus longues distances par le vent. Les ouvriers travaillant dans les cultures au feuillage humide contribuent à sa dispersion. Les semences et les plants contaminés assurent aussi sa dissémination.
  • Conditions favorables : cette bactérie apprécie les zones de production chaudes (entre 25 et 28 °C) et humides et affectionne les fortes hygrométries consécutives aux pluies, aux orages et aux rosées, et aux irrigations par aspersion.

Protection

  • Mettre en œuvre des rotations culturales n’incluant pas de crucifères pendant 2 à 3 ans sur la parcelle contaminée.
  • Désinfecter les planches de semis.
  • Utiliser des variétés résistantes et/ou des graines de qualité sanitaire irréprochable, en cas de doute, les traiter en trempant les graines dans l’eau à 50°C durant 25 minutes.
  • Planter de préférence dans des parcelles situées dans des endroits bien aérés.
  • Favoriser le drainage du sol et éviter les excès d'humidité.
  • Eviter les trop fortes densités de plantation afin de favoriser l'aération du feuillage.
  • Détruire les mauvaises herbes au sein de la parcelle afin de réduire l’hygrométrie.
  • Mettre en oeuvre une fertilisation équilibrée.
  • Eviter les blessures et les stress hydriques.
  • Eliminer rapidement les feuilles infectées.
  • Eviter les irrigations par aspersion ; s'il n'est pas possible de procéder autrement, de telles irrigations seront réalisées plutôt le matin que le soir, afin que les plantes sèchent rapidement durant la journée.
  • Ne pas travailler dans les parcelles lorsque les plantes sont mouillées : les risques de transmission de bactéries par contact sont alors élevés.
  • Eliminer les débris végétaux en cours et en fin de culture, ne pas les enfouir dans le sol, si vous ne pouvez pas faire autrement, l’enfouissement sera profond.
  • Si besoin, pulvériser des fongicides en tenant compte des usages autorisés (e-phy). Des résistances au cuivre sont connues chez certaines de ces bactéries.
Dernière modification : 11/01/2021
  • Auteurs :
  • D Blancard (INRAe)
  • A Berton (CA Guyane)
Xanthomonas-campestris-CHOU-3
Figure 1
Xanthomonas_Chou3
Figure 2
Xanthomonas-campestris-CHOU-1
Figure 3
Xanthomonas-campestris-CHOU-2
Figure 4