Méthodes de protection

 

Les cochenilles sont actuellement considérées comme des ravageurs secondaires dont les populations sont assez bien régulées naturellement par plusieurs types d'auxiliaires parasitoïdes ou prédateurs. Toutefois, l'extension de la protection contre la flavescence dorée peut perturber cet équilibre biologique.

Ces ravageurs ne nécessitent donc pas pour l'instant un programme de protection particulier sauf si le risque de transmission virale est élevé (voir la page décrivant les dégâts et la nuisibilité). La protection insecticide ne peut se faire que sur les larves, les femelles adultes étant protégées par leur coque ou leur cire. Le moment optimal se situe lors de l'essaimage des larves néonates vers le feuillage au printemps.

Parmi les auxiliaires parasitoïdes, on peut citer les hyménoptères Encyrtidae, avec les espèces Ericydnus sipylus (Walker, 1837) (figure 1), Blastothrix longipennis Howard 1881 ou encore Anagyrus pseudococci (Girault, 1915). Le parasitisme des femelles est révélé a posteriori par le trou de sortie du parasitoïde adulte de la coque de la femelle ou de l'ovisac. Coccophagus scutellaris (Dalman, 1825) (Aphelinidae) est un hyménoptère qui parasite les cochenilles pulvinaires uniquement au 2ème stade larvaire en y déposant ses œufs. Les cochenilles parasitées sont gonflées et noires (figure 2).  

Plusieurs types de prédateurs peuvent être présents dans les vignobles comme les punaises anthocorides ou les coléoptères Anthribidae avec l'espèce Anthribus nebulosus Forster, 1770 prédateur plus inféodé aux Coccidae. D'autres prédateurs ont été testés en lâcher inondatifs avec des résultats durables : chrysopes, coccinelles comme Cryptolaemus montrouzieri Mulsant 1853 (photo) et Exochomus quadripustulatus Linnaeus 1758 (photo), quelques années sont toutefois nécessaires pour voir une réelle diminution des populations de cochenilles pulvinaires.

 

Bibliographie

G. Sentenac (2013) Lutte biologique contre les cochenilles de la vigne. EcophytoPIC

L. Davidou, L Delbac (2014) Les ravageurs secondaires de la vigne. Quelles stratégies contre les cochenilles ? Union girondine des vins de Bordeaux, 1110, 62-64

 

Dernière modification : 18/07/2019
  • Auteurs :
  • S Chamont (INRAe)
  • E Herrbach (INRA)
Ericydnus-sypilus
Figure 1
Cryptolaemus_montrouzieri
Figure 2
exochomus-quadripustulatus
Figure 3