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Bactrocera cucurbitae (Coquillet)* - Mouche du melon 

Dacus demmerezi (Bezzi) - Mouche des cucurbitacées de l'Océan Indien

 

 Mouches des cucurbitacées

 

*Bactrocera cucurbitae est nouvellement renommée Zeugodacus cucurbitae

  

 Généralités

  • Insectes appartenant à l'ordre des Diptères et à la famille des Tephritidae.
  • A La Réunion:
    • Bactrocera cucurbitae est présente de 0 à 700 m d'altitude.
    • Dacus ciliatus est présente de 0 à 1 300 m d'altitude.
    • Dacus demmerezi est présente de 500 à 1 500 m d'altitude.
  • Espèces oligophages s'attaquant uniquement aux plantes de la famille des Cucurbitacées, Bactrocera cucurbitae peut occasionnellement provoquer des dégâts sur passiflore ou sur manguier.

  

  • Famille(s) botanique(s) sensible(s) 
Cucurbitacées*

* cultivées : calebasse, chouchou, citrouille, concombre, courgette, margoses, melon, pastèque, patole, pipangaille ; non cultivées: calebasse-lierre, margose sauvage.

 

  • Zone de production affectées :  

 

  Mayotte Réunion
Bactrocera cucurbitae    
Dacus ciliatus    
Dacus demmerezi    
  • Organes attaqués
Fruits

         


Symptômes, dégâts

 

  • Nature des dégâts
    • Les piqûres des mouches provoquent une blessure sur l'épiderme des fruits qui peut rapidement entraîner une pourriture de la chair. Par ailleurs, le développement des asticots à l'intérieur du fruit le rend impropre à la commercialisation.

 

  • Estimation des attaques et seuils de risque
    • L'estimation des dégâts est réalisée par comptage, soit du nombre de caisses d'écart de triage sur le nombre de caisses récoltées, soit par comptage des fruits piqués sur un certain nombre de plants. Le seuil de risque retenu est de 5 % de caisses d'écart de triage ou 5 % de fruits piqués. Le dépassement de ce pourcentage peut conduire à une augmentation importante des attaques.

 

  • Confusions possibles : Peu de confusion possible sauf entre les différentes espèces!
 

Biologie

 

  • Les mouches des cucurbitacées piquent les fruits à l'aide de leur ovipositeur pour y déposer leurs oeufs (plusieurs dizaines) à faible profondeur. Dès leur éclosion, les asticots se nourrissent de la pulpe pendant plusieurs jours avant de quitter le fruit pour s'enfouir dans le sol et se transformer en pupe. De cette pupe sortira une mouche adulte. Le cycle complet de l'oeuf à l'adulte dure de 20 à 30 jours selon l'espèce et les conditions climatiques. Un élément de biologie important réside dans le fait que les populations de mouches adultes vivent majoritairement en dehors de la parcelle cultivée, en l'occurence dans la végétation environnante ou sur des plantes pièges installées à cet effet (comme le maïs). 
 

Protection

 

  • La méthode la plus efficace pour maintenir les dégâts de mouches des cucurbitacées à un seuil acceptable est d'entraver le cycle de reproduction de l'insecte en éliminant les fruits piqués lors des écarts de triage. Ces fruits sont jetés dans un augmentorium, qui les stocke tout au long de leur dégradation. L’augmentorium est doté d'une fenêtre obturée avec une toile dont la maille (environ 2 mm) empêche la sortie des mouches qui émergent mais permet la sortie des insectes parasitoïdes issus des larves de mouches. A défaut d’augmentorium, on peut utiliser un fût ou une poubelle, pourvus d’un filet fixé sur le couvercle.
  • Les légumes piqués peuvent aussi être distribués aux animaux (poules, canards, cochons...).
  • L'application de traitements par taches à l'aide du Synéïs appât tous les cinq jours est complémentaire à l'élimination des fruits piqués :
    • sur chouchou, margose : pulvériser par tache sur des supports plastiques jaunes espacés tous les 10 m sous la treille ;
    • sur courgette, concombre, citrouille, melon... : pulvériser par tache tous les 10 m sur les rangs de maïs entourant la parcelle car les mouches passent 90 % de leur temps sur les abords de la parcelle sur des plantes attractives comme le maïs.
  • Favoriser les ennemis naturels en culture de plein champ ou sous les abris ouverts.
  • L'utilisation de filets insect-proof peut également être efficace sous-abri ou en plein champ.
  • La protection chimique (site e-phy) sur la culture n'est pas efficace.

 

Auteurs : P. Tilma et D. Vincenot (Chambre d'agriculture de La Réunion)

Dernière modification : 11/01/2021
  • Auteur :
  • L Vanhuffel (Chambre Agriculture de la Réunion)
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Figure 2
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