Tomato chlorosis virus (ToCV)
Virus de la chlorose de la tomate
Généralités
- Crinivirus transmis par plusieurs espèces d'aleurodes selon le mode semi-persistant, essentiellement inféodé au phloème des plantes.
- Le ToCV est peu répandu dans les DROM-COM
- Virus plutôt spécialisé aux Solanacées
- Observé surtout, parfois sous abris.
- Famille(s) botanique(s) sensible(s)
Solanacées |
- Zones de production affectées :
Mayotte | Réunion | Guyane |
- Organes attaqués
Feuilles |
Symptômes
- Symptômes :
- Marbrure chlorotique, jaunissement en taches internervaires sur les feuilles basses et intermédiaires de plantes réparties au hasard dans la culture (figures 1 à 4).
- Petites altérations nécrotiques rougeâtres à brunes parfois visibles sur le limbe (figures 5 et 6).
- Jaunissement internervaire assez soutenu généralisée à de nombreuses feuilles, les nervures des folioles restant vert sombre et contrastant avec le reste du limbe.
- Vieilles feuilles épaisses, enroulées et deviennant cassantes, et se desséchant (figure 7).
- Plantes moins vigoureuses, fruits à croissance et maturation retardées.
- Confusions possibles : désordres alimentaires (magnésium, potassium, azote), virus des feuilles jaunes en cuillère de la tomate (Tomato yellow leaf curl virus - TYLCV), virus de la chlorose infectieuse de la tomate (Tomato infectious chlorosis virus - TICV), virus de la mosaïque du pépino (Pepino mosaic virus - PepMV)
- Signes : aucun signe visible, confirmer l'éventuelle présence d'aleurodes.
Biologie
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Conservation : sur une gamme de plantes naturelles restreinte à une trentaine d'hôtes cultivées ou sauvages servant de réservoirs à virus : pomme de terre, piment, Datura stramonium, Solanum nigrum, S. nigrescens, Physalis peruviana, P. ixocarpa).
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Transmission : par plusieurs espèces d'aleurodes selon le mode semi-persistant circulant* : Trialeurodes vaporariorum (Westwood), Bemisia tabaci (Gennadius, le vecteur le plus efficace) biotypes A, B (= Bemisia argentifolii Bellows & Perring) et Q, et Trialeurodes abutilonea (Haldeman). Certainement disséminé par les plants dans les régions de production où les aleurodes virulifères pullulent dans les pépinières.
*Son temps d'acquisition du virus par l'insecte est de 48 heures, parfois moins, et celui-ci reste virulifère durant approximativement 3 jours. Une fois « injecté », le virus reste limité aux vaisseaux du phloème, dans lesquels il se multiplie. Il ne semble pas que la transmission de virus à la descendance de l'insecte soit possible.
Protection
- Protéger les pépinières et les jeunes plants au champ par des voiles non tissés (type Agryl P17) ou des tissus mailles (type Filbio), etc..
- Contrôler la qualité des plants et vérifier qu'ils aient été protégés y compris lors de leur transport et de leur stockage avant plantation, ceci grâce par exemple à des agro-textiles.
- Sous abri, rendre rapidement ce dernier étanche aux insectes en obstruant les ouvertures avec des filets insect-proof.
- Eviter de mettre en place une nouvelle culture à proximité de cultures anciennes risquant d'être déjà contaminées
- Désherber soigneusement les parcelles et leurs abords afin d'éliminer des sources de virus et/ou de vecteurs.
- Placer des panneaux jaunes englués dans les abris et afin de surveiller la pression d'infestation potentielle en aleurodes.
- Maîtriser les populations d'aleurodes (lutte biologique, protection insecticide).
- Eliminer rapidement les premières plantes infectées si elles sont peu nombreuses.
- Eliminer rapidement les plantes en fin de culture afin que les aleurodes vecteurs ne s'y multiplient et ne représentent pas un danger pour les pépinières ou les cultures à venir.
- Réaliser un vide sanitaire de quelques semaines sous abri. Si vous ne disposez pas de ce laps de temps, l'arrachage des tomates sera précédé d'un traitement insecticide afin de réduire les populations de ravageurs.