Diaphania hyalinata (Linnaeus) et Diaphania indica (Saunders)
Pyrale du melon
Généralités
- Insecte tropical s'attaquant à de nombreuses Cucurbitacées cultivées ou sauvages. Appartient à l'ordre des Lépidoptères et à la famille des Crambidae.
- Insecte présent en Amérique centrale, en Amérique du sud et aux Antilles.
- Observé en plein champ comme sous abris.
- Considéré comme l’un des ravageurs les plus importants de la famille botanique des Cucurbitacées en Guyane.
- Famille(s) botanique(s) sensible(s)
Cucurbitacées |
- Zones de production affectées :
Mayotte* | Réunion* | Guyane |
Guadeloupe | Martinique | Nouvelle-Calédonie* |
Polynésie-Française |
* Présence de D. indica
- Organes attaqués
Feuilles | Fleurs | Fruits |
Symptômes, dégâts
- Symptômes :
- Feuilles dévorées par les larves. Le limbe est irrégulièrement découpé, certaines nervures n'étant pas consommées.
- Rares morçures externes et internes des fruits si le feuillage vient à manquer.
- Signes : Présence de larves sur les plantes et dans la culture (figures 2 et 3).
- Confusions possibles : Avec d'autres pyrales comme D. nitidalis.
Biologie
- Cycle de développement : La femelle delapyrale pondsesœufssurlesorganesfoliaires.
- Les larves éclosent, le premier stade larvaire est transparent puis prend ensuite une teinte jaune-verte en se développant. Le cinquième et dernier stade présente deux bandes blanches dorsale bien visibles et mesure 1,6 cm de longueur.
- Pupe donnant naissance à un papillon adulte 9 jours plus tard. Les ailes de celui-ci ont une envergure d'environ 2,5 cm, sont en partie transparentes, teintées de marron en périphérie.
- La durée du cycle complet de cet insecte est probablement inférieure à 30 jours dans les conditions chaudes et humides de la Guyane.
Protection
- Désherber la culture et ses abords.
- Produire les plants dans une pépinière insect-proof.
- Contrôler la qualité sanitaire des plants avant et durant leur introduction dans la culture ou l'abri.
- Installer des toiles insect-proof en pépinière, sur les rangs en plein champ à la plantation, et aux ouvertures des abris quand les conditions climatiques le permettent. Lors de la floraison les filets seront enlevés pour permettre la pollinisation des fleurs sauf pour les variétés de concombre parthénocarpiques. Des pollinisateurs peuvent éventuellement être introduits sous les filets pour permettre une bonne fructification tout en protégeant la culture tout au long de son cycle.
- Installer des pièges à phéromones à l'extérieur de l'abri. (1)
- Favoriser les ennemis naturels en culture de plein champ ou sous les abris ouverts (2).
- Utiliser des biopesticides (3).
- Raisonner la protection chimique qui est possible pour cet usage (site e-phy). Penser à respecter les conditions d'emploi des produits phytosanitaires.
(1) Afin de déceler précocement la présence des adultes dans la culture, des pièges à phéromones pourront être disposés dans la culture. Cependant, les phéromones testées en Guyane n'ont pas permis de révéler une bonne efficacité de piégeage. Les giraumons et les courges étant très sensibles aux pyrales du melon, ils peuvent servir de plantes indicatrices de la présence des pyrales.
(2) Les prédateurs naturels tels que les hyménoptères Vespidae et les larves de syrphes peuvent s'attaquer aux premiers stades larvaires de la pyrale du melon. Ces auxiliaires présents naturellement peuvent être favorisés en limitant les traitements insecticides et par l'implantation de plantes nectarifères à proximité de la parcelle. Les fourmis de la famille de Formicidae sont aussi d’excellents prédateurs des œufs de Diaphania sp. Pour plus d'informations sur les auxiliaires des cultures, consulter les guides de Biosavane.
(3) Si les larves sont visibles sur le feuillage, une préparation à base de Bacillus thuringiensis var. kurstaki pourra être appliquée sur la culture.