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Méthodes de protection

 


Les pourritures à Fusarium spp.  sont difficilement contrôlables sur le terrain. Seule la mise en place d'un maximum de mesures et de méthodes préconisées par la suite permettra de limiter ses effets.

 

  • En cours de culture

 

Aucune méthode de lutte, aucun produit ne permettent de contrôler efficacement ces champignons en cours de culture.

Il est essentiel d'éliminer les fruits malades dès l'apparition des premiers symptômes. 

Les outils utilisés pour diverses interventions dans les parcelles contaminées seront bien nettoyés avant leur emploi dans des parcelles saines, sans oublier les roues des tracteurs. Un rinçage soigneux à l'eau de ce matériel suffira souvent à le débarrasser de la terre infestée.

De nombreux producteurs ont la fâcheuse habitude d'enfouir les résidus de culture dans le sol après la récolte. Les tissus végétaux enterrés sont abondamment colonisés par ce Fusarium  qui y produit de nombreuses chlamydospores. L'élimination des plantes avec leur système racinaire limite ce phénomène et contribue à réduire la quantité d'inoculum dans les parcelles.

  • Culture suivante

 

Il faudra utiliser des semences de qualité, indemnes de contaminations (elles pourraient être traitées à l'eau chaude 15 mn à 55°C) ; il en sera de même pour le substrat et les plants ; les producteurs auront intérêt à contrôler l'état sanitaire de ces derniers au moment de la livraison. Les plants produits ne devront pas entrer en contact avec le sol, surtout si ce dernier n'a pas été désinfecté. Un film plastique devra les en isoler. 
Dans les exploitations infestées, les pépinières seront désinfectées- le sol (e-phy) et les structures des abris (e-phy) ainsi que le matériel et le substrat utilisé. Le substrat ne devra pas être stocké, en vrac à l'extérieur des serres et il ne faudra surtout pas le mélanger avec de la terre ou du sable récupérés dans la nature.

Les rotations culturales sont généralement efficaces car ce champignon se maintiendrait assez mal dans le sol. Des rotations de 3 à 4 années sont préconisées, avec des plantes notamment comme maïs doux, soja vert ou haricot mungo, avec un paillis de vesce chevelue...

La solarisation permettrait de limiter la fusariose, notamment lorsqu'elle serait couplée à l'apport de matière organique. Les fumigants du sol semblent eficaces (e-phy).

A notre connaissance, aucune variété de courgette commercialisée n'est résistante à ce Fusarium. Par contre, il semble exister des différences de sensibilité entre espèces de Cucurbita à cette malade. Signalons qu'un certains nombre d'hybrides interspécifiques ou d'espèces de Cucurbita sont utilisés comme porte-greffes par exemple sur pastèque, concombre, melon, pour contrôles diverses fusarioses vasculaires, mais aussi des racines et du collet.



Lutte chimique : Le nombre de pesticides disponibles pour un usage donné évoluant en permanence, nous vous conseillons de toujours confirmer votre choix en consultant le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.

Dernière modification : 30/08/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)