Prays citri 

Teigne du citronnier

Cultures sensibles : Agrumes 

Généralités

L'espèce est présente dans tout le bassin méditerranéen ainsi que dans plusieurs pays d'Afrique (Zimbabwe, Afrique du Sud...). En Asie du sud-est et en Australie, deux espèces très voisines, Prays endocarpa et Prays endolemma commettent des dégâts importants sur fruits.

Pray citri s'attaque presque uniquement aux Citrus. Sur les variétés les plus sensibles (citronnier, lime, combava) la totalité de la floraison peut être détruite en l'absence de traitements. Les variétés les plus attaquées sont celles qui ont des fleurs très groupées en bouquets serrés. 

Zones de production affectées :

Organes affectés : 

Symptômes 

Dégâts  :

Ce sont les stades larvaires qui commettent des dégâts, la chenille s'attaquant aux jeunes pousses, mais surtout aux fleurs de diverses variétés d'agrumes.

Signes :

• Ce petit papillon de 10-12 mm d'envergure présente des ailes antérieures gris-brunâtre chagriné et des ailes postérieures d'un gris-brun uniforme.
• Généralement au repos dans le feuillage pendant le jour, les paillons volent surtout au crépuscule. 
• Les inflorescences attaquées sont facilement repérables par les excréments des chenilles et les fils de soie qu'elles tissent entre les fleurs.

Confusions possibles :  

Biologie

Cycle de développement :

Après l'accouplement, la femelle dépose ses oeufs (50 à 150 au total) de préférence sur les pièces florales. L'oeuf, très plat et ovale, présente un chorion réticulé. La jeune larve pénètre directement dans la fleur où elle dévore les organes floraux ; forant un trou de sortie circulaire, elle gagne ensuite un autre bouton et peut ainsi dévorer une dizaine de fleurs au cours de son développement. Au cinquième et dernier stade, la larve, de couleur claire ou brunâtre, mesure environ 7 mm. La nymphose s'effectue dans un cocon blanc très lâche, généralement près des fleurs ou des feuilles attaquées ou parfois au sol (chute des fleurs). 

Les adultes se nourrissent de substances sucrées. Selon les conditions climatiques, le cycle complet dure 17 à 70 jours.

Facteurs de propagation de la maladie :

Protection 

Méthodes préventives :

• Éviter un stress hydrique.

Le contrôle biologique est assuré de manière limitée grâce à :

• Brachymeria sp. (Chalcididae) est un endoparasite des chrysalides.
• Bracon (=Habrobracon) sp. (Braconidae) se développe en ectoparasitoide grégaire des chenilles.

Méthodes curatives :

Une surveillance des populations, par piégeage phéromonal (e-phy) ou dissection de fleurs, peut permettre de mieux raisonner les traitements chimiques. On fixe un seuil d'intervention à 50 % de fleurs attaquées (présence d'au moins un œuf ou une chenille). 

Des méthodes alternatives, utilisées dans certains pays, n'ont jusqu'à présent pas donné de résultats assez probants à La Réunion. C'est le cas de l'utilisation du Bacillus thuringiensis (e-phy) , qui montre une efficacité moyenne, ou de la méthode de piégeage phéromonal de masse.