Méthodes de protection
- En cours de culture
Lorsque des symptômes de Pseudomonas corrugata sont observés dans une parcelle de tomate, il est malheureusement trop tard pour intervenir. On ne dispose pas de mesures efficaces pour empêcher l’évolution de cette maladie.
Malgré cela et connaissant la biologie de P. corrugata, un certain nombre de mesures doivent être prises. Nous vous conseillons aussi de consulter la fiche sur Clavibacter michiganensis subsp. michiganensis : bon nombre des méthodes de luttes qui y sont préconisées peuvent être mises en œuvre pour contrôler la moelle noire.
Il convient avant tout de maîtriser la fertilisation des plantes afin de limiter leur vigueur : réduction des apports azotés, augmentation de la fumure potassique…
Les abris seront aérés et/ou chauffés afin d’empêcher par tous les moyens les fortes hygrométries, en particulier la présence d’eau sur les plantes. Par ailleurs, les irrigations seront limitées si elles étaient excessives auparavant.
Il est souhaitable de travailler dans les cultures lorsque les plantes sont sèches, surtout si l’on envisage d’effeuiller la partie basse de la tige à une période propice à cette bactériose.
En cours ou en fin de culture, les plantes très affectées ou mortes seront éliminées. On évitera d’enfouir les débris végétaux dans le sol.
Enfin, il ne faut pas oublier que cette maladie est réversible : des plantes plus ou moins affectées et bloquées dans leur croissance peuvent redémarrer et assurer une pousse et une production très satisfaisante dès que les conditions redeviennent plus clémentes pour les plantes (chaleur et luminosité).
- Culture suivante
Cette bactériose, qui ne s’exprime pas systématiquement chaque année dans les exploitations touchées et dépend des conditions climatiques du moment et de l’état de son hôte, ne nécessite pas de mesures particulières lors de la mise en place de la culture suivante. Il conviendra tout de même d’assurer des conditions de production qui n’induisent pas des plantes trop vulnérables et assurent un environnement défavorable à cette bactériose. De plus, certains auteurs signalent qu’en plein champ, le paillage plastique noir et la fumigation du sol influencent favorablement la maladie.
Aucune variété de tomate commercialisée actuellement n’est résistante à la moelle noire. Signalons que cette plante semble beaucoup plus sensible à cette bactériose que certaines espèces sauvages de Lycopersicon. Ainsi, L. hirsutum, L. hirsutum f. sp. glabratum, L. cheesmanii et Lycopersicon cerasiforme se sont avérées être résistants à deux souches de P. corrugata, contrairement à la tomate.
* Lutte chimique : Le nombre de pesticides disponibles pour un usage donné évoluant en permanence, nous vous conseillons de toujours confirmer votre choix en consultant le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.