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Sclerotinia sclerotiorum (Sclérotiniose)

Sclerotinia sclerotiorum, largement réparti dans le monde et affectant de nombreuses espèces, est aussi rapporté sur tomate (white mold). Il s'attaque aussi bien aux cultures de plein champ à plat ou tuteurées qu'à celles produites sous abri. Cette espèce est présente en France et sévit également sur salade.
 
Comme Botrytis cinerea, ce champignon est un parasite opportuniste qui colonise aisément les blessures et les tissus végétaux sénescents.
 
Il n'est donc pas étonnant qu'il sévisse sur les cultures de plein champ à plat, en situation de sol humide et à un moment où les plantes bien développées ont une végétation qui couvre les tiges et les fruits. Tous les organes à proximité ou au contact du sol peuvent être affectés par une pourriture humide et molle. Les lésions sur tige sont humides et les tissus prennent une teinte beigeâtre et une apparence laiteuse assez typique. Elles s'étendent et, à terme, ceinturent la tige. Un mycélium cotonneux blanc finit par se développer plus ou moins abondamment sur les tissus lésés (figure 1), ainsi que de grosses masses noires, plutôt allongées et de taille variable : des sclérotes.
 Sur ce type de culture, il se forme bien souvent un foyer de pourriture au sein du couvert végétal, la maladie se transmettant par contact d'organes malades à organes sains. Les folioles, comme les fruits, sont aussi atteints par une pourriture humide et molle à l'origine de la désagrégation des premières et de la liquéfaction des seconds (voir  le chapitre Taches sur fruits). Comme précédemment, du mycélium et des sclérotes peuvent être présents sur les organes atteints.
 
Des symptômes occasionnés par S. sclerotiorum peuvent être constatés en culture sous abri. Bien souvent, on n'observe que des chancres sur tige consécutifs à des contaminations aériennes. Elles sont dues aux ascospores du champignon issues de sa reproduction sexuée. Les altérations sur tige partent, comme pour Botrytis cinerea, des tissus sénescents ou des diverses blessures. Rappelons que les plaies de taille constituent des portes d'entrée privilégiées à partir desquelles des altérations humides et molles se développent. Les lésions présentent, comme en plein champ, une teinte beigeâtre et se couvrent progressivement d'un mycélium cotonneux blanc (figure 2). Parfois, des gouttelettes orangées en exsudent. Des masses, d'abord blanches et se mélanisant progressivement, de consistance dure, se forment soit sur la tige (figure 3) soit à l'intérieur de celle-ci  (figure 4) : ce sont les sclérotes (figure 5) de ce champignon, organes de conservation assurant sa pérennité dans le sol.
 
Signalons que la forme parfaite de Sclerotinia sclerotiorum est parfois visible à la surface du sol humide. Elle se caractérise par la formation de petites « trompettes », les apothécies, qui sont à l'origine des ascospores responsables des contaminations aériennes.
 
Dernière modification : 10/06/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
sclerotiorum_tomate_DB_626
Figure 1
sclero_tomate_DB_176_578
Figure 2
sclero_tomate_DB_178_579L
Figure 3
sclerotiorum_tomate_DB_627_580
Figure 4
sclero_sclero_tomate_DB_698_855
Figure 5