Icerya purchasi Maskell 1878
Cochenille australienne
Cochenille australienne
- class. : Animalia, Arthropoda, Insecta, Hemiptera, Monophlebidae (anc. Margarodidae)
- syn. : Pericerya purchasi
- dénominations européennes : fluted scale, australian mealybug (GB) ; Australische Wollschildlaus (D) ; cochinilla acanalada, cochinilla australiana (E) ; grande cocciniglia cotonosa degli agrumi (I) ; icéria (P)
- syn. : Pericerya purchasi
- dénominations européennes : fluted scale, australian mealybug (GB) ; Australische Wollschildlaus (D) ; cochinilla acanalada, cochinilla australiana (E) ; grande cocciniglia cotonosa degli agrumi (I) ; icéria (P)
- Caractéristiques du ravageur et de ses dégâts
- Description du ravageur :
La femelle adulte (pseudo-femelle) rouge brique est colorée ainsi par transparence par son hémolymphe, rouge-sang. Elle a des antennes, de 11 articles et 2 paires de stigmates abdominaux. Les antennes et les pattes sont brun foncé à noir. Le corps est ovale, caréné, avec des saillies dorsales médianes thoraciques, et couvert d'une sécrétion cireuse de couleur noisette et de cire blanche, orné latéralement de minces filaments cireux (figure 1 et 2). En fin de croissance, la femelle sécrète un ovisac caractéristique, très blanc ; celui-ci, issu du côté ventral de l'abdomen, montre 16 sillons longitudinaux et peut atteindre une longueur supérieure à celle du corps (environ 5 mm).
Le mâle est de couleur jaunâtre, avec des antennes, un mésothorax et des pattes de couleur brune. Les ailes (1 paire) sont gris fumé et mesurent 3 mm de long. Il est issu d'une larve protégée par un bouclier cireux blanc, de 8 mm de long et 2 mm de large.
L'oeuf ovalaire est de couleur rougeâtre. La larve nouveau-née est rouge, de forme ovalaire aplatie (0,5 mm de long), et possède des antennes de 6 articles et 6 longues soies postérieures. Ces larves, peu après leur naissance, se couvrent d'un revêtement cireux blanc (figure 3). Elles sécrètent des tubes cireux anaux, longs et fragiles, qui déportent les gouttes de miellat rejetées par l'anus.
Le mâle est de couleur jaunâtre, avec des antennes, un mésothorax et des pattes de couleur brune. Les ailes (1 paire) sont gris fumé et mesurent 3 mm de long. Il est issu d'une larve protégée par un bouclier cireux blanc, de 8 mm de long et 2 mm de large.
L'oeuf ovalaire est de couleur rougeâtre. La larve nouveau-née est rouge, de forme ovalaire aplatie (0,5 mm de long), et possède des antennes de 6 articles et 6 longues soies postérieures. Ces larves, peu après leur naissance, se couvrent d'un revêtement cireux blanc (figure 3). Elles sécrètent des tubes cireux anaux, longs et fragiles, qui déportent les gouttes de miellat rejetées par l'anus.
- Les dégâts sur les cultures :
Les dégâts de cette cochenille sont toujours très graves en cas de pullulation : prélèvements de sève, blessures sur l'écorce, déformations, suintements constituent les dégâts directs ; la production d'un miellat abondant sur lequel se développent la fumagine (dégâts indirects) aggravent la situation. En l'absence d'ennemi, la cochenille se développe sur agrumes au point de leur donner l'aspect d'arbres enneigés. La production est très compromise et les sujets meurent.
Originaire d'Australie cette espèce, s'est répandue dans toutes les régions tropicales et subtropicales et dans les serres des pays froids. Elle est apparue en 1868 en Californie et un peu avant 1900 au Portugal puis fut signalée à Naples.
Originaire d'Australie cette espèce, s'est répandue dans toutes les régions tropicales et subtropicales et dans les serres des pays froids. Elle est apparue en 1868 en Californie et un peu avant 1900 au Portugal puis fut signalée à Naples.
- Biologie du ravageur
La cochenille est polyphage, avec une prédilection pour les agrumes (cochenille courante dans les vergers d'agrumes guadeloupéens, figure 1) et pour le Pittosporum sp., les genêts (Genista sp.), les acacias, le robinier (Robinia sp.), etc. Elle peut attaquer également des plantes herbacées.
- Cycle de développement :
L'espèce est hermaphrodite, la femelle est capable d'autofécondation. Les oeufs fécondés donnent des femelles. Les oeufs non fécondés donnent des mâles. Ces derniers, rares, ne jouent qu'un rôle minime (voire nul) dans la reproduction.
Le cycle dure au minimum 3 mois. La cochenille australienne développe 2 ou 3 générations annuelles. L'hiver est passé à tous les stades, mais surtout à l'état de larve de 3ème stade.
Dès février, chaque femelle peut pondre 400 à 800 oeufs, sur les agrumes comme sur d'autres plantes à feuilles persistantes. Chaque femelle pond 600 à 800 oeufs. Les éclosions (et les "vagues" de larves mobiles correspondantes) suivantes surviennent en juin et en septembre.
- Régulation biologique
L'acclimatation de la coccinelle australienne Rodolia cardinalis (anc. Novius cardinalis) aux Etats-Unis puis en Europe et en Afrique du Nord a été le 1er succès, demeuré célèbre, de la lutte biologique (figure 5). Depuis, Icerya purchasi est rarement nuisible.