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Sclerotinia sclerotiorum (Lib.) de Bary

Sclerotiniose

(Sclerotinia stem and fruits rot, watery soft rot)

 

Généralités

  • Champignon du sol largement répandu de par le monde ; bien que plutôt redouté dans les régions tempérées, il est aussi observé dans les régions plus chaudes mais son incidence n'a rien à voir avec celle de Sclerotium rolfsii.Lesperteséconomiques enregistrées dans certains pays sont parfois très importantes.
  • Plutôt polyphage, il est capable d'infecter de nombreux légumes appartenant de divers familles botaniques.
  • Observé en plein champ comme sous abris.

 

  • Famille(s) botanique(s) sensible(s) 
Solanacées Cucurbitacées Composées
Brassicacées Fabacées  Ombellifères 
 Ombellifères    

  


 Biologie

  • Conservation : dispose de potentialités saprophytiques non négligeables. Il peut se maintenir dans le sol de 8 à 10 ans grâce a ses sclérotes (figures 1 et 2) qu'il produit sur les organes affectés et/ou sur son mycélium (figure 3) présent dans les débris végétaux abandonnés sur les parcelles. Signalé sur plus de 400 espèces végétales différentes, cultivées ou adventices, notamment de nombreuses cultures légumières (salades, haricot, choux, poivron, aubergine, nombreuses cucurbitacées, céleri, pois, carotte, rutabaga, pomme de terre, etc.) et un certain nombre de mauvaises herbes de façon inaperçue.
  • Sources d'inoculum : les contaminations s'effectuent par l'intermédiaire du mycélium issu des sclérotes se trouvant à proximité des organes en contact avec le sol. Contaminations aériennes possibles via des ascospores produites par des apothécies (figure 4) assurant sa reproduction sexuée. celles -ci germent sur les tissus végétaux qu'en présence d'eau issue d'une pluie, d'une irrigation par aspersion ou bien d'une rosée.
  • Infection : pénètre et envahit aisément dans les organes vivants, blessés, sénescents ou morts en contact ou non avec le sol.
  • Développement; sporulation : produit du mycélium et des sclérotes dans et sur les tissus. 
  • Dissémination : par l'intermédiaire de la terre présente sur les outils aratoires ou sur des plants souillés par des sclérotes , et par les ascospores portées par le vent et les courants d'air.
  • Conditions favorables : optimum thermique situé légèrement en dessous de 20°C, mais capable de se développer à des températures comprises entre 4 et 30°C. Développement facilité par les périodes humides et pluvieuses, par les tissus ayant atteint un stade avancé, les sols légers et riches en humus.

     


 Protection

  • Réaliser des rotations culturales assez longues en terrain vierge, elles ne sont plus très efficaces en sol contaminé.
  • Désinfection du sol possible : vapeur, fumigant, solarisation, biofongicides, etc.
  • Bien travaillé et drainé le sol afin d’éviter la formation de flaques d’eau propices notamment à la formation des apothécies responsables des contaminations aériennes
  • Laborer profondément  afin d’enfouir les sclérotes en profondeur qui seront  plus rapidement détruits. L’immersion des parcelles infestées permettrait de réduire le nombre de sclérotes viables présents dans le sol. Orienter les rangs de plantation  dans le sens des vents dominants afin que le collet des plantes et le couvert végétal soient bien aérés.
  • Maîtriser la fumure azotée qui ne devra être ni trop forte (à l’origine de tissus succulents très réceptifs), ni trop faible (sources de feuilles chlorotiques constituant des bases nutritives).
  • Diminuer l’hygrométrie ambiante des cultures et éviter la présence d’eau libre sur les plantes : aérer au maximum les abris, irriguer de préférence en cours de matinée et en début d’après-midi — jamais le soir. Préférer une irrigation localisée à un arrosage par aspersion.
  • Mettre en place un paillage plastique afin de créer une barrière mécanique entre le sol et les organes végétaux., voire afin de piéger les ascospores libérées des apothécies.
  • Eliminer les débris végétaux sains ou malades en cours et en fin de culture, ainsi que les mauvaises herbes hôtes potentiels susceptibles d’héberger ou de favoriser le développement et la conservation de ce champignon dans le sol.
  • Soigner l’irrigation : quantité optimale, apport localisé, etc.
  • Si besoin, utiliser un biopesticide à base de Coniothyrium minutans, et/ou pulvériser des fongicides* en tenant compte des usages autorisés (e-phy)(Substitution).

   


* Signalons que des souches résistantes aux benzimidazoles (bénomyl, carbendazime…) et au quintozène sont signalées dans la littérature. Aussi, il convient d’alterner des fongicides à modes d’action différents.


 

Dernière modification : 02/11/2021
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
S-sclerotiorum_melon_DB_770
Figure 1
Sclerotinia2
Figure 2
Sclerotinia3
Figure 3
Sclerotinia1
Figure 4