Lutte biologique inondative
- Définition et rôle dans la réduction des produits phytosanitaires : lâchers massifs et répétés de macro-organismes auxiliaires vivants (nématodes, acariens, insectes) dans la culture ou dans le sol afin de limiter les populations de ravageurs par prédation ou par parasitisme. Cela suppose l’existence d’élevages ou de productions de masse de ces organismes.
- Contre quels bioagresseurs ? Certains ravageurs aériens (pucerons, acariens, aleurodes, foreurs) et certains ravageurs telluriques.
- Sur quelles cultures ? Maraîchage sous serres fermées à La Réunion.
- Quand ? Lorsque les populations de ravageurs sont encore faibles. Il est indispensable de procéder à des observations régulières puisque l’efficacité maximale est souvent atteinte lors des premiers signes d’apparition des ravageurs.
- Dans quelles conditions ? Les conditions de température (voire d’humidité ou de lumière) à respecter pour les apports en culture dépendent de l’auxiliaire. Elles sont notées sur l’emballage des produits. Les applications de produits phytosanitaires doivent être déclenchées selon des seuils (lutte chimique raisonnée) et intervenir en dernier recours si l’on souhaite effectivement favoriser l’action des auxiliaires. Les matières actives choisies doivent être dans la mesure du possible spécifiques d’un type de ravageur, et peu ou pas toxiques pour les auxiliaires.
- A quelle dose ? Le nombre d’individus par unité de surface (insectes, acariens) ou les doses (nématodes, champignons), ainsi que les fréquences d’application ou de lâcher sont variables en fonction de l’auxiliaire, du ravageur visé, du degré d’attaque de la culture ainsi que des conditions climatiques. Ceci est indiqué sur l’emballage des produits.
- Réglementation : la réglementation distingue les macro-organismes selon leur présence ou absence d’un territoire (chacun des DOM étant un territoire distinct). Les macro-organismes non-indigènes, c’est-à-dire qui ne sont pas établis sur le territoire concerné par l’introduction, sont soumis à réglementation. Une demande d’autorisation préalable doit être adressée à l’ANSES, sauf dans le cas où le macroorganisme en question figure sur la liste des macro-organismes déjà évalués par l’ANSES, publiée par arrêté, tel que précisé par les articles R.258-1 et suivants du code rural et de la pêche maritime.
- Temps de travail : les différentes actions à prendre en compte sont : le suivi des cultures, la détection et l’identification des ravageurs, l’estimation du taux de parasitisme, la préparation et la distribution des auxiliaires dans la culture. Leurs durées dépendent de l’auxiliaire, du conditionnement
(vrac, sachets, plaquettes…) ainsi que de la dose à épandre et de la fréquence des lâchers. - Compatibilité des techniques alternatives entre elles :