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A la création du verger

  

Lieu de plantation

 

Certaines situations à risque sont à éviter lors de la plantation d’un verger :

 

- Situations gélives et non aérées, favorables au développement des maladies (a contrario, la présence de plans d’eau limite les risques de gel) ;

 

- Proximité de vergers de la même espèce (ou d’espèces ayant le même cortège de bio-agresseurs) récemment abandonnés ou subissant de fortes attaques parasitaires (réservoirs de bio-agresseurs) ;

 

- Proximité de prairies non entretenues ou jachères, favorables aux campagnols ;

 

- Présence à proximité de la parcelle d’une source de contamination (maladie ou ravageur), alors que l’espèce à planter y est sensible (sharka, ECA, mouche méditerranéenne, pourridié…) ;

 

- Plantes relais ou hôtes potentiels d’un bio-agresseur à éviter ou à supprimer :

  • rejets de porte-greffe type Prunus dans le verger et son environnement pour limiter le risque de développement de la sharka et de l’ECA (abricotier, pêcher, prunier),
  • amandiers sauvages par rapport à Eurytoma (amandier),
  •  peupliers et saules par rapport à la zeuzère (pommier, poirier), au cossus gâte-bois (cerisier) et à la maladie du plomb (abricotier),
  •  certaines rosacées (Pyracantha, Cotonéaster, aubépine) par rapport au feu bactérien (pommier, poirier),
  •  si proximité de bois ou de forêts, risque de dégâts par les sangliers, lapins, lièvres ou cervidés ;

 

- Éclairages nocturnes qui peuvent attirer les carpocapses, tordeuses et autres Lépidoptères (teigne de l’olivier, pyrale du jasmin, tordeuses de la grappe) ;

 

- Précédents à risque :                                                                                         

  • de manière générale, éviter de planter un verger sur des parcelles où il y a des problèmes historiques de pourridié,
  •  en fonction du contexte et de la sensibilité de l’espèce à planter :
  •  éviter les précédents luzerne, défriches et cultures maraîchères qui peuvent héberger et multiplier la verticilliose (fruits à noyau, olivier).

 

Dans tous les cas, il est fortement recommandé de faire un vide sanitaire (repos du sol pendant quelques années sans cultures pérennes) et/ou d’implanter une culture intermédiaire en fonction des problèmes rencontrés (implantation de sorgho, tagettes…).

 

Choix du matériel végétal

 

Le matériel végétal doit être adapté au sol (caractéristiques pédologiques) et aux conditions sanitaires. L’utilisation de matériel certifié est fortement recommandée et dans certains cas obligatoires (ex. prune d’Ente). Le prélèvement « sauvage » de greffons est à prohiber. Il existe par ailleurs des variétés et porte-greffes plus ou moins résistants aux bio-agresseurs. Fiche technique n° 6 « Contrôle génétique »

 

Structure et conduite du verger

 

La structure du verger (densité, palissage, système d’irrigation) et la conduite de l’arbre (taille, forme fruitière) doivent permettre d’avoir un verger équilibré, bien aéré et de vigueur maîtrisée pour limiter le développement des bio-agresseurs. Les systèmes d’irrigation mouillant le feuillage (type aspersion sur frondaison) sont fortement déconseillés en saison pour limiter le développement des maladies. Toutefois, dans le cas du poirier, l’aspersion sur frondaison peut être intéressante pour lessiver le miellat produit par le psylle du poirier. L’aspersion sur frondaison permet également de lutter contre les gelées printanières. Tous les éléments de prophylaxie liés aux méthodes culturales (fertilisation, irrigation, taille…) sont développés dans une fiche technique spécifique. Fiche technique n° 3 « Méthodes culturales »

 

Notons que l’augmentation de la hauteur de greffage (greffage à 80 cm ou plus) permet une réduction des symptômes de la bactériose de l’abricotier, mais cela affecte la forme et la conduite de l’arbre impactant le potentiel de production.

 

 

Dernière modification : 26/11/2015