Fiche 4 - Outils d'aide à la décision (OAD),
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Les outils d’aide à la décision (OAD) permettent de décrire le niveau de pression d’un bio-agresseur et/ou d’évaluer le risque de dégâts/dommages pour la récolte ou le verger. Certains outils permettent, à partir de règles de décision, de décider des mesures à adopter (ex. intervention de protection) en fonction du niveau de développement du bio-agresseur et des conditions de l’environnement (ex. grilles de décision et seuils d’intervention).
Plus largement, on regroupe sous ce terme OAD d’autres catégories d’outils et/ou de méthodes qui, en apportant de l’information sur l’état du système et/ou des référentiels, vont contribuer à l’analyse des risques et aider à la prise de décision par les agriculteurs. Il s’agit de protocoles d’observation des bio-agresseurs avec seuils d’intervention, de bases de données, de modèles biologiques...
Les niveaux de précision des informations apportées par ces outils correspondent souvent à des échelles spatiales différentes :
– échelle régionale pour les Bulletins de Santé du Végétal (BSV) ou les guides de protection régionaux (annuels) ;
– échelle locale pour les notes issues des services techniques ou les messages d'avertissement provenant d'associations agrométéorologiques locales ;
– échelle de l’exploitation voire de la parcelle pour les observations et piégeages en verger (par l’exploitant ou par un « contrôleur phytosanitaire ») et pour les modèles (ex. tavelure) alimentés avec les données d’une station météorologique présente sur l'exploitation.
Pour prévoir les risques d’attaque par les bio-agresseurs et cibler au mieux les interventions, il est nécessaire de disposer d’un certain nombre d’informations et de connaissances de base, notamment sur les cycles biologiques des bio-agresseurs et des auxiliaires. Il faut connaître les dynamiques des bio-agresseurs qui dépendent souvent fortement des conditions climatiques (précipitations, hygrométrie, température), de l’état physiologique du végétal (réceptivité, stade phénologique et sensibilité ontogénique, c’est-à-dire liée au développement) et de sa sensibilité génétique. Ces informations sont également essentielles pour identifier les phases de développement pendant lesquelles les bio-agresseurs sont vulnérables afin de positionner au mieux les interventions.