Fruits
Les fruits peuvent manifester des symptômes très variés tout au long de leur développement et de leur maturation. Ceux produits par les espèces légumières révèlent quelques particularités pour ce qui concerne leur physiologie, leur sensibilité aux maladies, et leurs "inter-actions" avec les bioagresseurs :
- sensibilité aux maladies variant en fonction de leur stade de développement et/ou de leur maturité ;
- pathologies bien spécifiques ;
- présence de "portes d'entrée" facilitant le parasitisme de certains bioagresseurs ;
- existence de contaminations latentes (se révélant ultérieurement en particulier à muturité et/ou durant leur conservation) ;
- forte incidence des altérations sur jeunes fruits sur l'aspect des fruits adultes ;
- dépendants du bon fonctionnement des plantes qui les produisent, et notamment du développement de la végétation et de son intégrité.
Soulignons qu'à l'approche de la récolte, les plantes chargées en fruits expriment plus facilement certaines maladies restées latentes notamment liées au parasitismes de bioagresseurs telluriques ou vasculaires. Les flétrissements associés à ces dernières sont ainsi favorisés.
- Fonctions :
Pas de fonction particulière ; les fruits résultent de l'évolution de l'appareil floral après la floraison, et sont associés à la production de graines.
- Conseils d'observation :
- examiner attentivement les parties des fruits particulièrement vulnérables : les faces les plus exposées ou en contact avec le sol, les extrémités stylaire et pédonculaire ;
- détailler des fruits plus ou moins affectés afin d'évaluer l'évolution du ou des symptômes observés ;
- couper les fruits en deux afin de constater une éventuelle altération interne ;
- examiner d'autres organes des plantes malades.
- Symptômes courants et causes possibles :
- déformations diverses : éclatements, étranglements, lésions superficielles subéreuses (stress climatiques et agroculturaux, bioagresseurs aériens) (figure 1) ;
- anomalies de coloration : mosaïque (virus), coloration partielle (virus, maladies abiotiques) (figures 2 et 3) ;
- pourritures plus ou moins humides : champignons et oomycètes (Botrytis cinerea, Sclerotinia scletotiorum, Sclerotium rollfsii, Mocrophomina phaseolina, Rhizopus stolonifer, Phytophthora spp., etc.), bactéries (Pectobacterium spp., Pseudomonas spp., etc.) (figures 4 et 5) ;
- diverses taches plus ou moins étendues (champignons et bactéries aériens) (figure 6) ;
- lésions apicales (ou stylaire) (stress abiotique, désordre nutritionnel) ou localisées sur la face la plus exposée (brûlures solaires ou suite à l'application de pesticides) (figures 7 et 8) ;
- lésions s'initiant au contact du sol (figure 9) ou à partir des cicatrices pédonculaire ou stylaire (figures 10 et 11) (champignons et Oomycètes telluriques - Sclerotinia scletotiorum, Botrytis cinerea, Sclerotium rolfsii, Macrophomina phaseolina, etc.).
- Niveau d'intérêt pour le diagnostic : +++
- : nul ; + : limité ; ++ : intéressant ; +++ : indispensable