Les prédateurs sont des chasseurs de proies qu'ils utilisent pour se nourrir ou nourrir leurs larves. Chez certaines espèces d'auxiliaires un seul stade de développement est prédateur. La larve mobile recherche les proies qu'elle consomme. La capture se fait soit par poursuite soit par affût. Le prédateur tue sa proie et la consomme soit complètement soit en suçant le contenu et laissant le tégument vide. Un individu peut détruire un grand nombre de proies (plusieurs dizaines à plusieurs centaines). L'adulte peut avoir le même régime alimentaire ou bien consommer du pollen ou du nectar. Parmi ces auxiliaires vous trouverez décrits ici quelques insectes :
- le perce-oreille | - les chrysopes et fourmillons | - Aphidoletes et Feltiella | |||||
- les coccinelles | - les syrphes | - les punaises prédatrices |
Chez les hyménoptères aculéates il y des prédateurs comme chez les shégiens (Sphecidae, Ampulicidae et les pemphrédons Crabonidae) ou les Vespidae. Ainsi la guêpe des jardins (Polistes spp.), reconnaissable à ses longues pattes en vol se nourrit de chenilles et autres larves (figure). Elle est donc considérée comme un insecte utile et ne doit pas être confondue avec les guêpes vraies, elles aussi prédatrices, comme par exemple Vespula germanica, elles aussi prédatrices. Les polistes construisent un nid à partir de fibres de bois (figure), mais qui est toujours aérien (dans la végétation, ou bien dans un lieu clos) et sans enveloppe. Sceliphron sp., Vespidae Eumeninae, nourrit ses larves enfermées dans des structures en terre (figure) avec des araignées, de même la femelle de Ancistrocerus dépose des proies paralysées comme des petites chenilles (photo) de Tortricidae, puis pond un oeuf dans une cellule fermée par de la terre (figure). La larve se nourrira de ces proies. Les espèces de la famille des Pompilidae nourrissent leurs larves avec des araignées qu'elles ont auparavant paralysées (figure).
Chez les coléoptères, on trouve des prédateurs dans de nombreuses familles en plus des Coccinellidae mieux connues. Ce sont souvent les larves qui sont consommatrices d'autres insectes ou arachnides.
Certains thrips sont aussi des prédateurs d'insectes, principalement ceux de petite taille à tégument mou. On peut citer Aeolothrips intermedius Bagnall 1934 (Aeolothripidae), insecte cosmopolite dont les larves et les adultes consomment des thrips phytophages, entre autre Thrips tabaci, les oeufs de différents insectes et des acariens immatures. Scolothrips longicornis Priesner 1926 (Thripidae) par contre est un prédateur spécifique des tétranyques. Haplothrips subtilissimus (Haliday, 1852) (Phlaeothripidae, figure) est fréquemment observé sur plantes herbacées ou sur arbres forestiers. Dans les vergers la larve de ce thrips se nourrit des oeufs de Cacopsylla pyri (Hemiptera Psyllidae), Archips rosana ou Grapholita molesta (Lepidoptera Tortricidae).
- Bibliographie :
Les auxiliaires entomophages, J.N. Reboulet (1999), eds ACTA
Lutte biologique II in Dossiers de l'environnement n°19 (1999), eds INRA (Mission environnement)
La lutte biologique. Vers de nouveaux équilibres écologiques, L. Suty (2010), eds Quae Educagri